Mécanismes

Malgré l’existence d’un important arsenal juridique, certains acteurs politiques, de l’opposition comme de la majorité, continuent à réclamer une plus grande transparence dans les opérations électorales. Les échéances du 7 octobre 2016 s’approchant à grands pas, les joutes oratoires deviennent de plus en plus personnalisées et la suspicion sur les résultats probables de ces législatives est déjà utilisée.

S’agit-il seulement de surenchères conjoncturelles ou s’agit-il d’une réalité en relation avec la nature de la transition démocratique entamée depuis l’alternance consensuelle de 1998 ? Le gouvernement, particulièrement le ministre de l’Intérieur, aura de la besogne pour aboutir à un consensus afin de ne pas entacher le processus électoral futur. On ne peut accepter qu’à l’instar de notre économie nationale, la concurrence pacifique pour la gestion des affaires publiques souffre de l’informel qui pourrait permettre de ne pas respecter la vox populi telle qu’elle pourrait s’exprimer.

L’influence sur la répartition des sièges est-elle équitablement répartie entre les partenaires ou le contrôle du conflit démocratique pousse à la pratique d’un déterminisme préalable ? La consolidation du processus démocratique dans notre pays: et par cela, la mobilisation des forces vives de la Nation pour assurer son indépendance, sa souveraineté et son intégrité territoriale, impose des mécanismes électoraux  qui favorisent la participation massive de la population et une liberté du choix de ses représentants. Autant l’administration en charge des élections que les partis politiques, acteurs de la démocratie représentative, se doivent de présenter à notre peuple la meilleure «offre électorale» pour consolider le fonctionnement des institutions au bénéfice de la patrie.

L’institution parlementaire devra être plus forte que la rente politique ou l’utilisation de l’argent pour consolider des notabilités en mal de modernisme. La jeunesse marocaine, celle de l’après marche verte, ne peut rester à l’écart d’un processus électoral qui l’a accompagné depuis sa naissance. Sa participation doit être massive et ses choix sociétaux doivent constituer les rails du développement durable de notre Nation. Elle doit se mobiliser et intégrer les forces politiques pour peser sur les choix déterminant toute opération électorale, ceux concernant le programme et les candidatures.

Le Maroc, entre la confirmation de son intégrité territoriale et la mise en œuvre de politiques permettant à sa population de vivre dans le bien être et la sérénité, ne peut accuser le moindre retard dans le développement de ses potentialités aussi bien sur le champ politique que dans les domaines économique, social et culturel. Cette avancée équilibrée vers le progrès et la justice sociale est garante de la mobilisation de l’ensemble de la Nation marocaine pour se défendre de toute volonté impérialiste et/ou néocolonialiste et promouvoir, dans une mondialisation effrénée, son respect. Le souvenir de la marche de Rabat, le 13 mars 2016, où le peuple marocain a répondu au comportement irresponsable de Ban Ki Moon, doit rester vivant dans notre quotidien. C’est par ce biais que le Maroc gagnera l’ensemble des défis qu’il affronte dans sa marche émancipatrice vers la démocratie et la justice sociale.

Dialogue obligé entre les partenaires du champ politique national entre eux et avec le peuple marocain, le discours politique doit permettre une visibilité à court et moyen terme pour consolider le processus démocratique au Maroc et permettre aux Marocaines et aux Marocains de vivre avec leur temps. Que celles et ceux que ne font que du bruit se taisent pour que l’écoute soit audible pour les patriotes, progressistes et démocrates. Les mécanismes électoraux devront se définir en conséquence. Le Maroc avancera alors!

Top