Mohamed Naji, un doyen princier

Portrait d’Agadir

Saoudi El Amalki

Il est de ces doyens qui crèvent l’écran par leur humilité à revendre envers leurs collègues et leur entourage pluriel. Leur grandeur d’âme et noblesse d’esprit font d’eux un compagnon de choix, au fil des ans. Mohamed Naji, doyen de la faculté des lettres et sciences humaines car c’est de lui qu’il est question, dans la capitale du Souss, fait partie de cette rare trempe.

Naji se comporte parmi ses compères non en tant que supérieur hiérarchique, mais en un simple pareil, depuis qu’il était déjà vice-doyen du même établissement. En stratège de gestion et de relationnel sans jamais faillir aux valeurs humanistes, il s’efforcera constamment de se conduire en partenaire juste, loyal et avisé en toutes circonstances de gouvernance les plus âpres du parcours universitaire.

Au four et au moulin, priorisant l’écoute et la réactivité en moment opportun, Naji s’ingénie à se rendre utile à tout moment, sans nulle échauffourée avec quiconque ni discorde aussi bien avec les siens qu’avec les divers visiteurs. Il a le mérite de maîtriser un discours si habile, éloquent et raffiné dans l’improvisation sans jamais verser dans l’équivoque ou la disgrâce, tant devant l’assistance durant des activités scientifiques, intellectuelles et culturelles dans l’enceinte de la faculté dont il en charge ou encore les salles publiques de la ville.

Aussi bien en sa qualité de vice-doyen où il s’est toujours montré bon attachant collaborateur de son prédécesseur qu’en celle de doyen, il est le premier à mettre la main à la pâte pour tel ou tel ouvrage dont la mobilisation s’avère nécessaire quoique les moyens ne s’y prêtent toujours pas. Naji est le maniaque de la perfection par excellence et le mentor de la communauté estudiantine dont  la bonhomie est d’un soutien inestimable.

En fait, on aura apprécié fortement cette ferveur qui illustre bien la vitalité et la constance avec lesquelles il ne cesse de se mouvoir au sein de la faculté qui renferme un pléthorique peuple estudiantin, avec les cultures et les tendances, aussi diverses que bouillantes. Il aurait donc fallu un responsable diplomate et chevronné pour décrisper les agitations et détendre les débordements. De par ses qualités humaines et professionnelles indéniables, Mohamed Naji semble être la personne toute indiquée pour ce genre d’épreuves délicates et cruciales.

En guise de considération et d’estime pour cette éminence qui concilie parfaitement le rôle de gestionnaire et d’éducateur, on lui offrira une gerbe de Tulipe et de Marguerite, tout en lui dédiant un extrait de cet alexandrin du poète français, Arthur Rimbaud, dans « le dormeur du val » :

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue

La nuque baignant dans le frais cresson bleu

Dort : il est étendu dans l’herbe, sous la nue

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

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