Naciri: la construction de l’Etat de droit n’a pas été accomplie comme il se doit

Le bâtonnier Benzakour enjoint les avocats du PPS de veiller sur l’instauration de la justice

Dans une brève intervention, obligation de réserve oblige, le bâtonnier Abdelaziz Benzakour, également membre du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), a adressé un message très éloquent et très profond aux avocats du Parti du progrès et du socialisme (PPS) venus nombreux participer à leur congrès national vendredi dernier à Casablanca.

«Je me souviens que j’avais l’honneur d’adhérer le parti en 1960 et j’aimerais bien continuer ma vie en étant un membre de ce parti», s’est-il remémoré très ému, les larmes aux yeux, ses près de 60 ans au sein du PPS.

Tout en saluant les avocats pour ce qu’ils font «pour le triomphe de la justice, avec son sens le plus large, pas seulement en ce qui concerne le métier d’avocat, mais en ce qui concerne l’ensemble du pays», le Médiateur du Royaume a transmis une belle leçon de vie, de courage et d’engagement d’une manière très synthétique aux robes noires du parti du Livre.

«La justice est l’une des conditions sine qua non du changement», a mis en évidence le bâtonnier dans la même veine de l’intervention du secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, qui a relevé précédemment que «le chantier de l’édification de l’Etat de droit est encore ouvert».

«Si l’on reste à cheval avec l’instauration de la justice, on aura adopté la voie de la révision et de la rectification. Et si l’on tourne le dos à cela (la justice), on ne va rien faire», a-t-il souligné succinctement en s’excusant de ne pas avoir la possibilité d’aller au-delà.

«Excusez-moi de ne pas avoir la possibilité de m’étaler sur sujet, car certaines des missions que je suis honoré d’accomplir, et que j’ai accepté avec enthousiasme, surtout mon siège au sein du CSPJ m’interdisent de prendre des responsabilités ou toute prise de position qui peut influencer sur les décisions des juges dont les actions sont contrôlées par le Conseil y compris en ce qui concerne la jouissance des justiciables de leurs pleins droits», a-t-il dit.

Pour sa part, le jurisconsulte et éminent théoricien du droit constitutionnel, Khalid Naciri, a relevé dans un discours très émouvant, les défis qui se dressent devant la profession : «Permettez-moi de vous dire mes chers confrères et camaradesque malgré mon absence, je prends un plaisir incomparable de m’adresser à vous», s’est-il réjoui devant l’auditoire en se rappelant ses beaux souvenirs en tant qu’avocat.

«J’ai commencé l’exercice de cette profession en 1970, je crois que votre présence est une preuve que vous bâtissez les ponts nécessaires entre votre formation académique et votre engagement militant et politique», a-t-il indiqué.

«Il n’y a pas de doute que nous sommes en train de donner du sens au terme «engagement» et à la question des principes et valeurs», a-t-il soutenu en considérant qu’il s’agit «d’un métier pénible qui nécessite beaucoup d’engagement pour assurer le rôle de veille sur la société et accompagné ses évolutions».

Pour le membre du bureau politique du PPS, «le métier d’avocat est un miroir de la société qui permet de refléter ses évolutions positives, de mieux la comprendre, et de mieux dénoncer ses failles qu’il faut corriger».

«L’avocat est investi d’une mission, pas seulement celle de subvenir aux besoins de son ménage, mais un métier qui nous conduit à assurer d’énormes responsabilités voire à encourir de véritables risques», a souligné cet avocat ayant participé à la majorité des procès politique qui ont marqué l’histoire contemporaine du Maroc.

«Notre camarade Benzakour a rappelé que nous avons passé par des périodes très difficiles au moment desquelles les avocats occupaient et occupent toujours les devants de la scène», a-t-il rappelé en ajoutant qu’«il est toujours d’actualité pour la société marocaine de mener à bien une mission qui n’a pas été accomplie comme il se doit jusqu’à présent : construire l’Etat de droit, de la justice et de l’équité sociale».

«Nous avons adopté le slogan de la garantie des droits de l’homme grâce aux efforts de l’ensemble des militants dans toutes les positions sociales y compris et à leur tête les avocats. Ceux-ci ont toujours été au rendez-vous dès qu’il s’agissait de bâtir un Maroc nouveau», a-t-il affirmé en signalant qu’«au sein du PPS nous tenons à relier le passé et le présent et présager un futur meilleur».

«Nous ne sommes pas uniquement le reflet de la réalité sociale, mais nous devons jeter les jalons d’un futur meilleur en fonction d’un ensemble de valeurs et de principes», a-t-il relevé avant de concéder : «C’est notre destinée et ce qui est demandé de nous. Il y a ceux qui considère que la mission de l’avocat et de veiller sur certains aspects du droit privé. C’est juste, certes, mais il faut savoir que l’avocat travaille aussi sur le droit public, c’est-à-dire sur les relations entre l’Etat et le citoyen. Autrement dit sur l’instauration d’un Etat démocratique moderne».

«Vous avez un client qui ne vous paye pas, mais qui vous estime beaucoup. Ce client est bien le peuple marocain», a-t-il martelé en sommant les robes noires à ne ménager aucun ffort dans ce sens. «Quand on lève l’étendard de ce grand projet de société, nous sommes convaincu que nous allons apporter notre pierre à l’édifice d’un Maroc nouveau».

Secteur de l’enseignement supérieur du Parti du progrès et du socialisme

Election de Youssef El Kouari à l’unanimité

Youssef El Kouari a été élu à l’unanimité Coordinateur national du secteur de l’enseignement supérieur du Parti du progrès et du socialisme lors de l’assemblée générale tenue vendredi 6 avril sous la supervision du membre du bureau politique, Abdeslam Seddiki . Et ce, juste après la journée d’étude qui a été organisée par le secteur, le jour même, sous le thème «L’essor de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, une nécessité pour l’accès à la société du savoir».

L’assemblée générale, qui a connu une présence importante des délégués des différentes universités et établissement de l’enseignement supérieur, a également élu un bureau national qui assure une représentativité de l’ensemble des régions universitaires en tout respect de l’approche genre.

La liste du bureau du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique :

Youssef EL KOUARI, Aicha BENMOHAMADI, Mohamed TAYEBI, Mounir EL HEZZAT, Mohamed HAIMED, Mohamed ANEFLOUS, Dalila LOUDYI, Latifa HADRATI, Hakima LAALA, Rachid SMOUNI, Hamid LAKHIARI, mohamed KISSI, Mohamed SINAN, Ghita SABRI, Soundous SABRI, Elmkaddem KHEDDIOUI, Bouchaib AMMARY, Salama GHAYAM, Abdelhak HAKIKI, Hicham SADOUK, Mohamed HANZAZ, Abdelouahed HAJJAJI, Khalid MEHDI, Said LAASRI, Mohamed EL JOUAD, Moustapha SADEK, Abderrahim BOUTAHAR, Mabrouk BENHAMOU, Tarik SAIDI, Abderrahim ELYAAGOUBI, Aberrahim SBIHI, Fatima CHAABI, Mohamed BOUCHALKHA, Abdelatif ZEFZAF.

 

Me Loubna Sghiri, élue coordinatrice du secteur des avocats du PPS

Me Loubna Sghiri, a été élue Coordinatrice nationale du secteur des avocats du PPS. Me Sghiri qui a présidé la commission préparatoire du congrès national du secteur des avocats a expliqué que la réorganisation du secteur entre dans le cadre de dynamique que connaît le parti en perspectives de son 10ème Congrès, prévu pour les 11,12, et 13 mai prochains.

Me Sghiri n’a pas manqué de rappeler le rôle joué par le bâtonnier Benzakour dans l’organisation du secteur depuis plus de deux décennies, et son rôle dans l’organisation du congrès du secteur en 2007 à Azrou.

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