Une parade haute en couleurs

Du 29 juin au 2 juillet, la vieille Mogador accueille la 20e édition du Festival Gnaoua et des Musiques du Monde qui promet de belles surprises.Le coup d’envoi de ce festival se fait toujours en grande pompe et cette 20e édition n’aura pas dérogé à la tradition. Le bal du festival s’est ouvert, jeudi soir à Essaouira, par une parade haute en couleurs, annonçant4 jours de festivités.

Danses et musiques rythmiques ont transformé la ville d’Essaouira en un carnaval géant. Dans une ambiance conviviale, une cohorte de chanteurs, de danseurs arborant des tenus multicolores et des festivaliers venus de toute part ont sillonné la ville, de Bab Doukkala à la scène de la Place Moulay El Hassan où s’est déroulée la cérémonie d’ouverture sous les applaudissements ininterrompus d’un public assoiffé de culture et d’art. Les troupes participantes ont parcouru, sous le regard admiratif du grand public, les principales artères de la Médina.

Durant la soirée d’ouverture à l’allure enchanteresse, le festival a rassemblé la crème de la crème de la fusion musicale. La 20eédition a tenu sa promesse avec le concert d’ouverture résidence, à la scène Moulay Hassan, des Maâlems Said et Mohamed Kouyou avec le chanteur, percussionniste et compositeur brésilien Carlinhos Brown. Ensuite, le Maâlem Abdelkebir Merchane, et le Band of Gnawa avec Loy Ehrlich, Maâlem Saïd Boulhimas, Akram Sedkaoui, Jean-Philippe Rykiel, Eric Löhrer, et Cyril Atef & Tao Ehrlich se sont succédé sur scène.

Le public a eu droit également àd’autres concerts, sur différentes scènes, comme celle de la plage ou Dar Loubnan, ou encore la scène de Zaouia Issaoua avec de nombreux artistes tels que Maâlem Said Oughassal, Ribab Fusion, Maâlem Mahjoub El Gouchi, Maâlem Abdenbi Gueddari & Titi Robin et Ze Luis Nascimento, Maâlem Allal Soudani, ou encore, Maâlem Ould Khoumani. Les musiciens ont célébréla musique toute la nuit jusqu’aux premières lueurs du jour.Une part belle a également été faiteaux amateurs d’art gnaoui.

Initialement dédié à la musique gnaoua, ce festival s’apparente désormais à une rencontre de musiques traditionnelles marocaines et de world music. «Bien au-delà de la profondeur mystérieuse de la tradition gnaoua, le festival fait appel à d’autres traditions culturelles et artistiques et permet à des musiciens de tous les horizons de mêler leur diversité pour un véritable échange créatif et un dialogue des cultures», souligne Neila Tazi, productrice du Festival Gnaoua et musiques du Monde d’Essaouira.

Né de l’ambition de créer un pôle de découverte, de rencontre et de formation autour de la culture Gnaoua, ce festival est aujourd’hui un événement incontournable, indissociable de la ville d’Essaouira, une sorte de panorama de la nouvelle scène musicale. Le festival est aussi un véritable projet d’action culturelle intégré, un espace de rencontre, de recherche et de formation.

Chaque année, ce sont de centaines de milliers de visiteurs qui investissent les rues de la ville pour découvrir de nombreux artistes sur les scènes à ciel ouvert plus ou moins improvisées. En effet, cette édition compte attirer bien plus de 300 000 personnes.

Le Festival d’Essaouira, c’est de la musique et des rêves à n’en plus finir. Jusqu’au 2 juillet, la ville d’Essaouira continuera d’accueillir les ténors et pratiquants de cette musique, profondément ancrée dans les traditions de l’Afrique de l’Ouest. A suivre …

Omayma Khtib

Related posts

Top