Pour une réponse locale aux défis économiques

Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances

Les solutions à caractère local sont plus adéquates pour face à la crise économique que traversent les différents pays évoluant dans un environnement en turbulence, a affirmé, mardi à Marrakech, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah.

S’exprimant lors d’un panel tenu dans le cadre de la 31ème assemblée générale (AG) de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), Mme Fettah a expliqué les différents pays font face actuellement aux mêmes défis relatifs à l’inflation, la sécurité alimentaire et l’approvisionnement énérgetique, ce qui implique la mise en place de solutions au niveau local et leur discussion sur les échelles mondial et régional.
Et d’expliquer qu’au Maroc, toutes les parties prenantes sont concernées par la recherche de solutions adéquates, dans le cadre d’une approche innovante de gestion de cette crise.

En outre, la ministre a assuré que la mondialisation est une réalité depuis des décennies et que la crise a été révélatrice du niveau étroit de l’interdépendance entre les pays et les régions du monde entier.
Et de relever que durant la crise actuelle, les pays peu importe leur niveau de développement économique sont confrontés aux même défis, portant sur l’approvisionnement énergétique, la sécurité alimentaire, les chaînes d’approvisionnement et les prix des matières premières. « L’impact, bien sûr, diffère d’un pays à un autre, mais nous rencontrons les mêmes problèmes à différents échelles et niveaux », a-t-elle fait valoir.

Les politiques sont plus ou moins similaires dans les pays, a-t-elle ajouté, notant que ces derniers cherchent à assurer leur sécurité alimentaire et trouver de nouveaux partenaires et de nouvelles routes pour l’approvisionnement, tout en évitant des mesures protectionnistes et la suspension des partenariats.
Pour sa part, l’économiste en chef de la BERD, Beata Javorcik, a expliqué que la crise actuelle peut être bénéfique à certains pays, dans la mesure où le recours accru au télétravail peut constituer une opportunité pour les économies émergentes en matière de création d’emploi.

Et d’ajouter que les entreprises sont de plus en plus conscientes du caractère durable de la crise, ce qui les incite à mettre en place des stratégies d’approvisionnement plus résilientes et efficaces pour pallier des ruptures et des aléas éventuels.
En outre, elle a expliqué que plusieurs pays peuvent s’imposer en tant que nouvelles plateformes industrielles au sortir de la crise, ajoutant que les pays assurant un accès facile aux énergies renouvelables et à une jeune population seront privilégiés pour réussir cette transition.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 31ème assemblée générale (AG) de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), se poursuivant jusqu’au 12 mai à Marrakech, réunit les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la Banque, dont le Maroc.
Premier rassemblement physique de la BERD depuis Sarajevo en 2019, cet événement, placé sous le thème « Relever les défis dans un monde turbulent », se veut une occasion pour débattre des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit.

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