Le Raja publie son rapport financier à 24h de la tenue de son AG

À 24h de la tenue de son AG, le Raja a publié son rapport financier sur son site officiel. Parmi plusieurs chiffres présentés, le plus choquant est certainement celui des dettes à long terme qui s’élèvent à près de 25 millions de dirhams.

Le Raja a publié son rapport financier sur le site officiel du club et l’a mis à la  disposition des supporters pour leur donner une idée claire sur le véritable état des finances du club. A savoir que le document a été validé par trois commissaires aux comptes. Saïd Hasbane, qui a prévu de tenir son AG lundi 8 janvier, a communiqué des chiffres qui risquent de faire parler de lui pendant très longtemps.

Selon ledit rapport,  la situation du club Casablancais n’est pas aussi critique que ce qu’on essaie de nous faire croire. La Maison verte est certes déficitaire, mais il faut garder à l’esprit que les états des comptes publiés ne sont pas apurés et que les charges ne sont pas du tout incommensurables comme le prétend  le document. En termes plus clairs, afin de dramatiser la situation, il est probable que les artisans du rapport aient essayé d’y intégrer toutes les provisions pour risques et charges.

«C’est une logique très correcte»,  estime dans une déclaration à Al Bayane   Salma Benrazek, chargée de restructuration d’affaires. Notre interlocutrice estime que «cette politique qui  est qualifiée « d’austérité » a d’ailleurs pour objectif de faire face à tous les risques futurs». Cela étant, «ce sont des charges qui ne sont pas réellement décaissées mais qui sont décaissables à tout moment où la charge probable devient réelle», explique-t-elle avant de mettre l’accent sur le fait qu’«en tant que lecteurs, il serait préférable que ces chiffres soient accompagnés de pièces justificatives».

Financièrement parlant, il faut dire que cette technique est une pratique qui est très conseillée, et si les ex-dirigeants appliquaient le principe comptable de prudence, le Raja n’aurait pas rencontré le nombre de problèmes financiers auxquels il est confronté.

En termes plus clairs, le futur président devra prendre en considération le fait que la crise du Raja est tout sauf financière. Elle se situe plutôt au niveau managérial.  Autrement dit, la situation n’est pas si horrible. Il est vrai que les chiffres avancés donnent le tournis, toutefois il faudrait que les états de synthèse soient apurés pour pouvoir déterminer le montant exact du déficit net à ce jour, loin de la prudence comptable.

Hajar Dari

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