Rencontre dédiée à l’industrie automobile euro-méditerranéenne

7e édition Automotive Meetings Tangier-Med

Romuald Djabioh

Dans le cadre du rendez-vous professionnel organisé par l’AMICA pour le développement des futurs partenariats dans l’industrie automobile euro-méditerranéenne; une conférence de presse sous la thématique « Quelle stratégie pour la relance du secteur de l’industrie automobile» a été organisée à Tanger le 16 septembre. Il était question d’aborder durant cette rencontre, non seulement des sujets tels que l’approvisionnement et le coût élevé de l’énergie sur le secteur industriel marocain, le changement de la Supplychain, mais aussi de faire le point sur l’impact de la crise pandémique Covid-19… Ainsi, nombre d’experts du domaine ont éclairé la lanterne du plus grand nombre à propos des points cités précédemment. Parmi lesquels, Hakim Abdelmoumen, président de l’AMICA ; Rachid  Machou, président du Salon AMT et vice-président de l’AMICA.

«Nous annonçons aujourd’hui, un événement : «Automotive Meetings Tanger-Med», qui est une rencontre  d’affaires entre  les donneurs d’ordre et les entreprises candidates qui souhaitent  saisir des opportunités d’investissement. D’un côté, les donneurs d’ordre sont les  constructeurs automobiles : ce sont les multinationales qui sont les fournisseurs N°1, qui fournissent directement les constructeurs, qui permettent d’avoir plus concernant l’intégration locale. C’est-à-dire que nous sommes à 60%, et notre objectif est de pouvoir aller au-delà », a fait savoir Hakim Abdelmoumen.

Dans le même sillage, il n’a pas manqué de soutenir l’idée selon laquelle, lesdits fournisseurs ont un rôle prépondérant à jouer. Pour ce dernier, « ils vont donc devoir s’impliquer davantage en profondeur dans l’optique d’intégrer plus de PME pour des métiers industriels tels que «la mécanique, l’électronique, la gestion plastique, le textile et bien d’autres».

Le président de l’AMICA a ensuite marqué l’accent sur sujet important. Celui de l’évolution verte au vu de la nouvelle mobilité. «Le véhicule part d’un concept d’une voiture vers une mobilité. Sauf qu’il y a plusieurs changements qui doivent arriver en même temps : la voiture doit être électrique. Et au niveau de la conduite autonome, c’est déjà une réalité…», a-t-il expliqué.

«Au Maroc, on assemble déjà des voitures électriques, ce qui est déjà un succès sur des plateformes qui sont des modèles novateurs. Ainsi, c’est déjà une opportunité pour nous. Nous devons intégrer ensuite davantage le métier de la batterie, en ce sens que la batterie est l’atout principal du véhicule électrique…», a-t-il étayé.

 «Le ministère du Commerce et de l’Industrie travaille activement sur ce point. Il est d’ailleurs un partenaire essentiel. Vous savez que l’AMICA est un partenaire public-privé. Concernant  la partie privée, le ministère de la tutelle travaille sur ce point pour héberger bientôt cette technologie de l’électrique sur le Maroc. Je pense que nous sommes bien partie dans la mesure où nous avons beaucoup d’atouts dans cette perspective», a-t-il affirmé.

«Nous sommes confiants. Comme les engagements passés qui ont été tenus, les engagements futurs vont également l’être. La filière automobile est construite sur  des fondamentaux positifs. Sur une révision en long terme, les résultats ont été suivis. Nous sommes de fait également confiants sur les résultats à venir», a-t-il fait savoir.

A la question de savoir ce qui différentie cette 7e édition des précédentes, il a été on ne peut plus explicite. « Aujourd’hui, après avoir atteint un taux d’intégration de 60%, voire 65%; aller au-delà implique que nous allons encore chercher plus de valeur ajoutée des métiers de pointe où il y aura encore plus de contraintes pour les attirer».

«Je pense que nous avons non seulement déjà commencé, mais également préparé cette migration vers une mobilité nouvelle. Et donc la partie ingénierie, conception, développement est importante…», a-t-il conclu.

Même son de cloche pour Rachid Machou, président du salon AMT et vice-président de l’AMICA. Ce dernier s’est également exprimé sur le sujet en marge de la conférence de presse. « Nous aurons la chance d’organiser du 26 au 28 octobre, le Salon AMT à Tanger. Cet événement Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, aura la visite de beaucoup de fédérations internationales européennes et autres, qui permettront de générer des opportunités d’affaires et de développement en local, concernant l’industrie automobile».

Dans le même ordre d’idée, Il a également fait savoir l’apport en devenir de cette initiative mise en place. Selon ses propos, « Les enjeux vont se préparer à l’arrivée de la voiture électrique décartonnée et connectée. Nous verrons comment assurer la formation en ressources humaines pour aborder correctement ce virage tant stratégique pour notre industrie. Nous verront également quel est l’impact de cette industrie en rapport avec la voiture électrique sur  notre paysage industriel afin d’utiliser nos atouts pour garder notre position de leader dans la sous-région en industrie automobile…».

Il est à signaler que moult experts du secteur automobile seront présents le 26 au 28: des constructeurs, des équipementiers (rang 1 et rang 2), des Bureaux d’étude et Logisticiens. Au tour des tables-rondes, des problématiques liées au domaine de l’automobile et ses champs lexicaux y seront débattus en vue de trouver des palliatifs, voire améliorer les divers partenariats dans l’industrie euro-méditerranéenne.

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