L’an 2020, serait-il de bon augure pour la station balnéaire d’Agadir? Rien de fort bien rassurant ne se pointe à l’horizon, à se fier aux prévisions révélatrices déjà de revers, à plus d’un titre.
Les prémices d’une réelle floraison touristique ne se dérobent pas et s’annoncent des années auparavant. Serait-on en mesure, sans aucune fuite en avant, de se réjouir de la santé du secteur? Il serait malhonnête de jubiler, quand on sait pertinemment qu’on ne peut émettre le moindre satisfecit, face à l’état ulcérant dans lequel s’ébat le domaine du tourisme, dans la capitale du Souss.
D’aucuns diraient que ces propos plutôt maussades sont exagérément sévères pour une destination qui se démène hardiment afin de se désembourber des ornières.Or, il serait tout de même judicieux de relater les faits tel qu’ils se présentent sans fard ni fanfare.
Certes, on ne pourrait occulter les efforts titanesques déployés pour redorer le blason du produit touristique local, en particulier les opérateurs, tous segments confondus. Mais, il semble que la volonté des décideurs de la plus haute sphère du pays n’y est pas encore pour que la métropole s’érige en véritable pôle du secteur.
On ne saurait, en fait blâmer l’engouement de certains professionnels qui ont planté les remises jalons de l’édifice touristique, de l’ancienne génération et continuent à le faire, malgré les périodes moroses.
En fait, il ne sert à rien d’occulter la réalité encore moins de la dénaturer ni la falsifier ! Bien au contraire, il serait payant et audacieux d’en déceler les lacunes et en administrer les remèdes idoines.
Si on met le met le paquet sur l’aérien, c’est une bonne chose car il constitue un maillon vitale du secteur, encore faut-il doter la cité de la capacité litière suffisante pour les flux réels. Or, sur ce point, la destination est loin de combler tous les besoins.
A titre indicatif, on s’est bien égayé d’avoir un splendide hôtel de la série Tikida à la station en chantier de Taghazout, avec un volume capacitaire de plus de 1000 lits. Un record des plus fringants à une destination, à la recherche de literie en abondance ! Or, l’on constatera qu’au lieu d’en rajouter les sièges, le Tour Opérateur en charge s’est contenté de grignoter par-ci, par-là, de ses homologues de la même chaîne pour remplir le nouveau-né en grande pompe.
Il se trouve donc qu’on se trouve à la case Zéro, sans parler des hôtels délabrés ou à l’arrêt pour quelconque motif, du manque de guides, de la modicité des restaurants de qualité, de l’exiguïté du parc voyagiste, de l’indigence des bazaristes qui ferment boutiques, de la profusion de la formule du All Inclusif… Le tourisme est donc à revisiter pour de bon!