Capitaliser les activités parallèles


Des activités de commerce à vocation touristique marquent le pas, partout dans la capitale du Souss. Aussi bien les bazaristes que les restaurateurs et les commerçants du Souk quotidien (ce n’est plus Alhad comme communément appelé), soufflent le chaud et le froid, ces derniers temps, avant de passer résolument à l’action.

Au bord de la banqueroute, depuis que le secteur du tourisme mord de la poussière, notamment en cette période critique de la pandémie, les professionnels de la restauration à vocation touristique, les commerçants des produits de l’artisanat et les marchands sis au souk d’Agadir, montent d’un cran pour dire en quelques mots leurs maux. Les plaignants crachent le mot, du moins les restaurateurs et les bazaristes : «On n’en peut plus, notre produit ne se vend plus, en dépit des efforts qu’on déploie.

On n’a plus de quoi honorer nos engagements et boucler nos charges !». Nombre de bazaristes jettent l’éponge et glissent les clés sous le paillasson. Plusieurs restaurateurs «chassent» les mouches, en raison de la crise foudroyante, accentuée par la fermeture drastique de leurs locaux où du moins l’arrêt précoce du travail selon les exigences des gestes barrières, pis encore de la formule tout compris qui maintient excessivement les touristes dans leur hôtel durant leur séjour, sans nul détour en ville pour aller déguster les cuisines marocaines aux restaurants d’à côté.

Déjà asphyxiés par cette situation alarmante, ces opérateurs se plaignent également de la panoplie de taxes appliquées et jugées «arbitraires». En effet, avec la mise en train de l’industrie du tourisme, un investissement considérable s’est, parallèlement à l’hôtellerie, tourné, entre autres, vers le montage des infrastructures de restauration. C’est un effort non négligeable qui nécessité d’énormes sacrifices financiers, en particulier, au centre ville mais, à quelques mètres de la chaîne hôtelière, pieds dans l’eau.

Malgré donc cette floraison à ce niveau, avec tout ce que cela exige de raffinement et de métier, on ne fait que tourner le dos à cet art spécifique à cause du monopole hôtelier d’une part et la multitude taxale qui s’abat sur le secteur de la restauration d’une manière abusive, d’autre part. C’est une situation délicate qui pose beaucoup de points d’interrogation sur l’avenir de la restauration et que déplorent vivement les restaurateurs. Il y a de quoi, car c’est effectivement aberrant que de monter des chefs-d’œuvre en matière de restauration, avec cœur et savoir-faire et se confronter à une compétitivité injuste et insensée. Un hôtel, c’est surtout l’hébergement.

Un restaurant, c’est surtout le menu, à chacun son boulot, les chèvres seront bien gardées. Surtout qu’Agadir est entrée par la grande porte de l’émulation internationale au niveau du tourisme sous ses diverses formes. Place alors à la spécialisation sectorielle et à la mise à niveau de plus en plus rude.

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