Sixième session de la commission mixte Maroc-Yémen
Le Maroc et le Yémen ont signé, vendredi à Rabat, plusieurs accords et mémorandums d’entente couvrant divers secteurs vitaux, à l’occasion de la tenue de la 6ème session de la Commission mixte Maroc-Yémen.
Ainsi, les deux parties ont signé un accord relatif à la reconnaissance mutuelle des permis de conduire, un mémorandum d’entente de coopération dans le domaine des ressources en eau, un mémorandum d’entente pour la coopération technique dans le domaine des infrastructures routières et portuaires, ainsi qu’un mémorandum d’entente pour le renforcement des activités de coopération dans le domaine de la météorologie et de la climatologie.
Les deux ministres ont également signé un mémorandum d’entente dans le domaine de la formation professionnelle, un accord exécutif portant sur la formation et la formation professionnelle et un accord comprenant un programme exécutif de coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour la période 2025-2027.
Une occasion pour réaffirmer la profondeur des relations bilatérales
Pour sa part, le ministre Nasser Bourita, a affirmé que la 6ème session de la Commission mixte maroco-yéménite a été l’occasion de réaffirmer la profondeur des relations bilatérales ainsi que l’ambition portée par SM le Roi Mohammed VI et S.E. le Président Rashad Muhammed Al-Alimi, pour maintenir le même élan et la force qui ont historiquement caractérisé ces liens.
Lors d’un point de presse conjoint avec son homologue yéménite, à l’issue de cette session, M. Bourita a souligné que les relations maroco-yéménites sont « profondément enracinées dans l’histoire et ont toujours été fondées sur la fraternité sincère et la solidarité agissante », ajoutant que ces liens ont su s’adapter aux différentes phases traversées par la région arabe.
La 6ème Commission mixte maroco-yéménite représente une étape importante et positive dans le parcours des relations bilatérales, a-t-il dit, notant qu’elle a été l’occasion de réitérer la position constante et ferme du Royaume en soutien aux autorités légitimes, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale du Yémen, tout en rejetant l’ingérence étrangère dans les affaires de ce pays arabe frère.
Dans le cadre de la Commission mixte, a indiqué M. Bourita, il a été convenu d’actualiser les accords dans le domaine économique pour qu’ils soient au diapason de la coopération sectorielle en matière d’investissement et d’échange commercial, de relancer les mécanismes de concertation politique en tant que cadre de coordination sur les différentes questions et de maintenir l’un des principaux volets des relations bilatérales relatif à la formation.
A cet égard, le ministre a fait état de l’octroi de 100 bourses annuelles au profit des étudiants yéménites au Maroc, auxquelles s’ajouteront 20 bourses de formation professionnelle, et 30 autres en cas de succès de l’expérience de la formation professionnelle, dans la perspective d’atteindre 150 bourses annuelles.
La réunion a également été l’occasion de discuter de questions d’ordre régional et international, a ajouté le ministre, mettant en avant la convergence de vues sur les sujets liés au Proche-Orient, à la Libye, au Soudan et au Liban.
« Nous espérons, comme l’a affirmé Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, que le cessez-le-feu à Gaza soit respecté et que les deuxième et troisième phases de l’accord soient mises en œuvre, en vue de sortir de logique de gestion de crise en faveur de solutions durables, tel que cela a été souligné par le Souverain », a relevé M. Bourita.
Il a, en outre, fait remarquer que l’importance du cessez-le-feu réside dans l’amorce d’un véritable processus de paix pour l’établissement d’un État palestinien sur les frontières de 1967 avec Al-Qods Est comme capitale, dans le cadre d’une solution à deux États, aux côtés de l’État d’Israël.
Les positions des deux pays quant aux questions arabes trouvent leur fondement dans le soutien à la légitimité et à l’intégrité territoriale, le rejet de toute ingérence extérieure et l’appui aux solutions pacifiques dans le cadre de l’unité territoriale des États, dans une logique de soutien aux institutions étatiques, qu’il s’agisse du Liban, du Soudan ou de la Libye. Ces positions « constantes », a-t-il insisté, s’inscrivent dans le cadre de doctrine diplomatique que le Maroc défend sans relâche quelles que soient les circonstances.