Et une prise de participation de plus pour la CDG. Malgré le reproche à lui adressé par la Cour des comptes pour ce qui concerne l’éparpillement de ses investissements et le nombre très élevé de ses filiales (146), la vieille dame de Rabat continue de voir des opportunités partout.
La CDG vient de s’introduire dans le capital du spécialiste du mobilier de bureau, Trarem appartenant à la famille Bennis, au travers de son fonds d’investissement Capmezzanine II SCR. L’opération s’est effectuée sous forme d’une augmentation de capital de l’entreprise au cours de laquelle la filiale de la CDG a mis un montant non communiqué sur la table. Pour rappel, le capital de Trarem était de 26,7 millions de dirhams à fin 2018.
L’entrée de cette institution dans son capital permettra à Trarem, selon son directeur général de Trarem Samir Bennis, de profiter des opportunités de croissance et de parts de marché à prendre au Maroc et sur le continent africain. Mais il faut dire que selon Inforisk, Trarem Afrique a pourtant connu un exercice difficile en 2017. L’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires en baisse, s’établissant à 90,8 millions de dirhams contre 112 millions de dirhams en 2016. Aussi, elle a affiché une perte nette de 1,4 million de dirhams en 2017, tandis qu’en 2016, son bénéfice net s’élevait à 8,4 millions de dirhams. Interpellée par un confrère, une source au sein de la société de capital risque explique que « l’on ne peut pas juger de la qualité d’un actif ou de l’opportunité d’investissement dans une entreprise sur la base des seuls chiffres d’un exercice comptable ».
Pour ce qui est du fonds Capmezzanine II SCR géré par CDG Capital PrivateEquity, cette opération est la troisième qu’il réalise, après la prise de participation dans T2S (distribution et maintenance de matériel médical) et Maymana (produits de boulangerie-pâtisserie et services de traiteur haut de gamme). Quant à CDG Capital PrivateEquity, depuis sa création en 2001, celle-ci a réalisé 17 investissements et 13 sorties dans plusieurs secteurs dont l’agroalimentaire, l’industrie ou encore les services.
Avec ce nouvel investissement, la CDG totalisera 147 participations dans son portefeuille. Le patron de la CDG, Abdellatif Zaghnoun avait annoncé son souhait de réduire le nombre de filiales à une taille plus «acceptable», dans le but de se recentrer sur ses métiers de base. Il faut croire que cette phase de son programme n’est pas encore entamée.
Soumayya Douieb
