Un déficit structurel mais une baisse des taux

Pour cette semaine, nous allons nous attarder à Flm, sur le bulletin de statistiques des finances publiques à fin Janvier 2019, qui est publié par la Trésorerie Générale du Royaume.

En effet, ce bulletin est doublement intéressant car il nous permet de suivre les finances publiques ainsi que l’évolution de la dette interne, ce qui donne une boussole pour le suivi des taux d’intérêt des Bons de Trésor.

Ainsi, contrairement à 2018, les finances publiques ont entamé l’année avec un déficit budgétaire de 74 millions de DH en janvier 2019 contre un excédent du Trésor de 557 millions de DH à fin janvier de l’an dernier. En effet, le déficit budgétaire a certes subi un impact mécanique des transferts de début d’année vers  les comptes spéciaux mais les réalisations confirment la difficulté d’apurer les comptes publics en absence d’une croissance robuste.

Le meilleur exemple de la difficulté de maîtrise du déficit budgétaire, c’est  les dépenses de Personnel qui sont en hausse de 11,4%. Ainsi, chaque année, la Loi de Finances, est imaginative pour augmenter les recettes fiscales. A titre d’exemple, pour ce mois de janvier, les recettes ont surtout bénéficié de la hausse de la TIC sur Tabacs manufacturés (+874 millions de DH) et sur les produits énergétiques (+272 millions de DH).

Par ailleurs, s’élevant à 551,8 milliards de DH, l’encours de la dette intérieure est en hausse de 0,5%. Ceci s’explique par le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 3,1  milliards de DH, contre un recours pour un montant net de 7,3 milliards de DH, un an auparavant.

Cette moindre pression du Trésor sur le marché primaire, combinée aux prévisions de levée à l’international, explique la tendance baissière d’une dizaine de points de base des taux souverains sur le segment MLT. Toutefois, malgré la baisse des taux, le marché actions reste de marbre avec une baisse de 1,8% sur une année glissante.

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