Une policier a été tué et huit autres personnes ont été blessées dans le double attentat-suicide ayant lieu, jeudi matin, dans le centre de Tunis, a annoncé le ministère tunisien de l’Intérieur.

Un agent de la Police municipale, blessé dans l’attaque suicide survenue, jeudi, à l’Avenue de France à Tunis, est décédé, a précisé la même source.

L’attaque suicide qui visait une voiture de police stationnée sur les lieux a fait 5 blessés, parmi lesquels figurent deux policiers.

La déflagration s’est produite à proximité de l’ambassade de France à Tunis où les forces l’ordre ont établi un cordon de sécurité.

Une paralysie totale du trafic sur les lignes du métro léger, passant par cette avenue, a été enregistrée. Selon le ministère, un autre individu s’est fait exploser devant la porte arrière des locaux de la Direction de la Police judiciaire d’El-Gorjani à Tunis en faisant 4 blessés parmi les forces de l’ordre.

Suite à ces attentats, un état de panique s’est emparé des citoyens sur l’Avenue Bourguiba où la plupart des magasins et centres commerciaux ont été fermés.

Le dernier attentat terroriste en Tunisie remonte au mois d’octobre de 2018 lorsqu’une femme s’est fait exploser dans le centre de Tunis en faisant 20 blessés, dont 15 policiers.

Le président Essebsi victime d’un «grave malaise»

Par ailleurs, le président tunisien Béji Caïd Essebsi, âgé de 92 ans, est dans un état « critique » après avoir été hospitalisé pour un grave malaise, ont annoncé un de ses conseillers et la présidence.

« La situation du président est critique », a indiqué son conseiller Firas Guefrech, sur Twitter.

Essebsi, « victime d’un grave malaise, a été transféré à l’hôpital militaire de Tunis », avait écrit peu auparavant la présidence sur sa page Facebook, alors que deux attentats suicides viennent de frapper la capitale tunisienne, tuant un policier et faisant au moins huit blessés selon les autorités.

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui s’est rendu dans le centre de Tunis, n’a quant à lui pas souhaité répondre aux questions de la presse concernant l’état de santé du président.

Essebsi avait déjà été hospitalisé en fin de semaine dernière, un des conseillers de la présidence assurant alors qu’il s’agissait d’examens de routine, tandis qu’un autre évoquait un souci de santé mineur.