Devrait-on se rassurer de pouvoir enfin, chasser le signe indien d’une région au potentiel avéré ? Comme évoqué, à maintes reprises, ce bout de terre du pays dont le Roi rappelle le focus central fut atrocement cogné par la malchance. Au fil des ans, cette contrée souffrante renaissante de ses cendres toussotait, s’essoufflait et s’estompait dans la désuétude.

Plus rien n’allait depuis que certains Gouverneurs et Walis se plaisaient à se servir de ce registre pour vaquer à leurs propres emplettes, au lieu de servir le sort d’une capitale-sinistre, au lendemain du séisme dévastateur ! A l’image de ce Wali-paon qui s’est même payé le luxe d’éponger ses grosses dettes en textile, à travers des comportements hyper scabreux.

La déliquescence ne se faisait donc pas attendre, au vu de ces revirements bourbeux. Le secteur du tourisme, réel atout de la relance, battait de l’aile, depuis des lustres. Le bateau de la pêcherie prenait l’eau de toutes parts et faisait perdre à l’Etat un fonds colossal, depuis la capture de la ressource au pont-bascule, en passant par la halle aux poissons.

L’urbanisme  proliférait dans la spéculation éhontée sur fond de recasement inéquitable et tumultueux. L’investissement se renfrognait, du fait que le Wali, censé en faciliter le la fonctionnalité et la procédure, exigeait sans vergogne sa quote-part du butin juteux, sinon le projet exhibé, en bonne et due forme, tombait systématiquement à l’eau… L’anarchie battait son plein, car le Wali et consorts y trouvaient leur compte !

A présent, comme par enchantement, les réminiscences de ce passé lugubre semblent s’effilocher, tel un fétu de paille. On ne pouvait pas tomber mieux ! La malédiction qui, à priori, avait longtemps châtié cette cité-martyr pour un sacrilège qu’elle n’a jamais colporté, tend à se dissiper, avec la venue de cette providence.

Sans plus tarder, il rassemble son cortège et s’en va explorer les tares dans les faubourgs comme dans les recoins les plus reculés. Au port, au souk, à la salle, aussi bien au verger vermeil qu’au marais empesté, elle s’ingénie à dénicher les panacées idoines aux défaillances d’éplorées, partout où il  se rend.

Sa besogne n’est pas de tout repos, car la nonchalance de jadis avait paralysé les esprits, des décennies durant et on se demande, à présent, si on voudrait bien se donner la peine de suivre cette cadence infernale. Sa cause est noble et nul ne peut en contester l’apport pour une région affaiblie par les vilaines turpitudes d’antan.

Un modèle de Wali s’instaure dans nos murs, pour la première fois, à la grande jubilation de toute une population déshéritée, laissée-pour-compte ! On ne peut alors que se rendre à l’évidence à rompre avec les manies de naguère et à s’atteler au boulot sain et serein, conforme à la nouvelle ère !