Les structures hôtelières de la capitale du Souss sont aussi impactées par cette décision abrupte qui a ébranlé certaines régions du pays.
L’interdiction subite de s’y rendre ou de s’en distancer fut telle que les vagues humaines à bord de leurs véhicules inondaient les routes pendant longtemps, à coups de sirène stridents et s’empressaient à décongestionner les voies.
Cette avalanche d’engins qui s’est télescopée, suite à ces flux gigantesques et a provoqué des dizaines de victimes et des dégâts déplorables, représente, en effet, l’illustration amère du sens de gestion dont fait montre l’exécutif, en ce moment de pandémie nécessitant de haut degré de pondération et de lucidité.
Revenons à la situation des hôtels qui prévaut, actuellement, au lendemain de cette décision draconienne. En fait, il y a quelques temps, le gouvernement avait autorisé aux opérateurs hôteliers de se consacrer à la reprise des activités après une longue période de confinement.
Il y a lieu de rappeler que l’Etat avait tablé sur le tourisme interne pour réactiver la machine de l’industrie touristique, vu que les frontières aériennes à partir des pays d’outre-mer, étaient verrouillées. Les professionnels de l’hôtellerie un peu partout dans le royaume se sont donnés à cœur joie et se pressaient à rouvrir et dépoussiérer leur boite en hibernation.
C’est ainsi que des familles marocaines ont décidé de se donner quelques jours de détente et de ressourcement dans leur destination de prédilection, comme Agadir, ville prisée, moins touchée par la pandémie. Pour des séjours de vacances en cette période estivale, elles ont opté pour des villes côtières et procédé, tel que le veut la tradition, à la réservation de leurs chambres, par voie digitale.
A la surprise générale, la décision subite du gouvernement les a contraintes de se précipiter à annuler leur voyage et à reporter leur séjour à plus tard. D’autres se sont retenues à faire le détour, en causant un état de colère aux enfants si ravis de changer d’air…
De surcroît, maintes familles sont déjà sur place et obligés d’abréger le séjour, sans trop savoir comment elles doivent regagner leurs villes «interdites». Un réel tollé s’est installé dans les rangs de ces voyageurs dont les vacances deviennent un cauchemar. Très abattus par cet état, des hôteliers s’en sont plaints, d‘autant plus que la décision fut cruellement en déphasage avec les valeurs humaines les plus élémentaires. Beaucoup ont estimé que la décision revêtait un sens d’approximation portant préjudice aux familles et au tourisme puisqu’ on vient d’ouvrir les hôtels et les refermer tout de suite après.
Il est bien évident que la fermeture de toutes les structures hôtelières se pliait à des mesures de prévention que les hôteliers eurent compris et honorés, au long du confinement sanitaire. La même décision qui advient, selon les motifs similaires, aurait dû être tolérée par les hôteliers si elle avait été précédée par nombre d’indication et de préparation, afin que les familles et les acteurs du tourisme prennent leurs précautions.
Or, ce n’était pas le cas, car cette décision a complètement chamboulé leur action de reprise, surtout que les hôteliers ont revisité et désinfecté, du fond en comble, leurs établissements, avec tout ce que cela leur a coûté de dépenses. En plus du rappel du personnel et la conclusion de contrat pour la reprise.