Valse des entraîneurs de la Botola

Une tradition qui perdure

Comme à l’accoutumée, dès que cela ne va pas, les clubs fustigent leurs cibles à battre. Ce sont généralement les entraîneurs qui paient les pots cassés d’une culbute subite.

Sans jamais se demander la cause de cette chute, le comité ne se pose de questions à trouver le bouc émissaire, même si parfois les raisons sont claires telle l’eau de roche. On sacrifie le coach au détriment de ses  propres déconvenues et se précipite, s’attacher les services  d’un successeur à la hâte, pour calmer la tension du public et dissimuler ses lacunes.

En ce début de saison, les exemples fusent de toutes parts. Le phénomène de la valse des entraîneurs ne fait alors que persister, en dépit des cris d’alerte. Au Hassania, à titre d’exemple, la problématique défraie toute la chronique.

Or, le coach qui vient d’être arbitrairement licencié de son poste, fait de très bons résultats. Il a qualifié par deux ses poulains aux éliminatoires de la coupe de la CAF, du fait qu’il est toujours au podium de la Botola. Il parvient à mettre son équipe à la finale de la coupe du trône Il confectionne enfin une solide formation au sein de l’élite nationale, rivalisant avec les ténors, depuis plus de trois ans d’affilée. Et pourtant, on n’a pas froid aux yeux de le limoger pour des conflits personnels avec la directrice du club et certains des membres du comité.

Le grand Wydad est en passe de se claquer, croit-on savoir, la porte à son coach, parce que ce dernier n’est pas parvenu à se défaire du Raja. De même, l’Itihad de Tanger semble mâcher le même sort, ainsi que bien d’autres qui ont plié leurs valises, depuis le coup d’envoi de la présente compétition. Cela risque également de contaminer nombre de clubs qui, au fur et à mesure, voient tarder les bons résultats.

Cette contagion frappe notre championnat et, par conséquent, porte préjudice à l’évolution du sport et du football, en particulier. Certes, on peut toujours mettre un terme à un contrat avec des entraîneurs dont le résultat s’obstiner à arriver, pour des raisons souvent liées à des problèmes profonds avec le comité ou le vestiaire. Mais, chez nous, pour mettre fin à cette relation, on s’ingénie à s’ingérer dans des questions purement techniques qui restent du ressort exclusif du coach. Le comité y fourre son nez sans scrupule rien que pour gêner et perturber le cours de l’équipe, pour des problèmes extra sportifs.

Saoudi El Amalki

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