Yamaha RD 350 LC: Sportive dans l’âme

Alors que tout le monde croyait, à la fin des années 70, que le moteur deux-temps fumant et odorant était moribond, le constructeur nippon Yamaha a prouvé le contraire en dévoilant la RD 350 LC, une époustouflante routière mue par un bicylindre deux temps qui fait des circuits son terrain de jeu privilégié.

Célèbre moto du constructeur Yamaha, la fougueuse RD 350 LC est la digne héritière de la famille RD à refroidissement par air. Mue par un bicylindre 2 temps à refroidissement liquide, elle n’a qu’un seul disque de frein à l’avant. Le cadre, la suspension et l’architecture de ce nouveau moteur sont directement inspirés des machines de course de la marque, telle la 350 TZ. En effet, depuis toujours, la marque aux trois diapasons s’efforce à mettre en pratique sur les modèles de tourisme les techniques issues de la compétition. Le plus bel exemple est sans conteste ce modèle sur lequel les ingénieurs ont su réunir un maximum de solutions déjà éprouvées sur les machines de course. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 350 cm3, 47 chevaux (135 au litre !) pour 160 kilos…

Une bête de course

Deux ans après la commercialisation de la première RD 350 LC, Yamaha renforce plusieurs éléments dont les échappements, comme elle a remplacé les carburateurs (type 4L0-01). La couleur noire fait son apparition à l’occasion de son lancement sur de nouveaux marchés, principalement l’Amérique du nord.

Au niveau partie cycle, sa suspension arrière de type Cantilever empruntée aux motos de cross de la marque, ses roues à branches, son double frein à disques à l’avant et ses pots en forme de « détente » ne laissent planer aucun doute sur son type : c’est une sportive, même une super sportive. Elle séduit encore aujourd’hui comme hier…

Installé à bord, elle apparait d’emblée comme une machine compacte, basse et légère. Le guidon tombe bien sous la main, les leviers sont précis et le réservoir ne gêne pas les genoux. Les commandes reculées placées assez haut offrent une position idéale.

En Octobre 1982, Yamaha a présenté à Paris la version RD 350 LC2 type 31K. Cette déclinaison, bien que d’allure similaire, n’a plus beaucoup de pièces en commun avec la version classique : nouveau cadre, nouvelle fourche assistée pneumatiquement, nouvelle suspension arrière mono-amortisseur à débattement progressif (au lieu de cantilever), nouveau bras oscillant, freins à disques ventilés à l’avant et à l’arrière, nouvelles jantes tubeless en alliage léger, nouveau tableau de bord, nouveau phare.

Outre l’évolution stylistique, un nouveau moteur fait son apparition: le modèle 31K muni de valves d’échappement à ouverture variable appelées «YPVS» (Yamaha Power Valves System), avec pour conséquence un gain de puissance de 12 CV. Sa commercialisation n’a démarré qu’un an après. Les finitions destinées à certains marchés, comme le Canada, se distinguent par un sabot et tête de fourche de série. Yamaha a lancé également de nouveaux coloris, sachant que l’appellation est différente entre le marché européen et le marché canadien/australien/japonais (appellation RZ 350). En 1984, la commercialisation du modèle RZ 350 (RD 350 LC2 catalysée) a démarré aux États-Unis, uniquement disponible aux couleurs «Kenny Roberts Réplica».

(Jaune/motifs noirs). Bref, la RD 350 LC a représenté une exception à la vague des 4 cylindre enregistrée au cours des années 70. Véritable spécialiste du deux temps, Yamaha a signé ainsi une réplique de ses monstrueuses bêtes de course.

Atabi Badr

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