Youssef Mhakkak interpelle notre conscience dans «je suis une conscience»

Ecrit par: Yasmine Bouchfar

On a beau entendu dire que tout objet a une âme ; chose que n’arrive pas à réaliser l’être humain le Dieu nous a doté d’un certain nombre d’organes autre que tout être ou objet existant dans notre monde ce qui fait de nous la sacrée création de tout l’univers car on possède «une âme». Et nous arrivons à parler et s’exprimer etc.

Imaginez si : les objets ont une conscience et peuvent s’exprimer aussi! Comment allaient-ils percevoir notre monde? Nos réactions? Nos actes? Nos habitudes ? Comment allaient-ils s’exprimer? Par la parole peut-être ? Ou même se sentir et nous critiquer? Arriverons-nous à les entendre?

Effectivement, c’est l’idée du court-métrage «Je suis une conscience» de Youssef M’hakkak qui donne la parole à un nounours qui raconte son histoire et comment il subit son destin aussi, comme toute créature sur terre. C’est un court-métrage de 2 min 13 seconde de Youssef M’hakkak, sorti en Octobre 2017, qui avait déjà réalisé plusieurs courts-métrages: «Négative», «Ça tourne», «Point final»,… Et avec ce dernier, il a tenté le festival Nikon. Où a contribué avec Chafchouni Yahia à l’écriture du scénario. Avec la collaboration acteurs qui ont participé à ce projet.

Le premier plan qui introduit le film contient les mains qui portent le nounours qu’on considère le personnage principal de ce court-métrage. «Je suis un cadeau» c’est la première réplique qui nous plongera par la suite dans les évènements qui subira ce dernier.

Dans un plan d’ensemble, le réalisateur nous montrera l’élément déclencheur où la fille qui a reçu ce cadeau va le perdre par un geste inconscient afin de répondre à un coup de téléphone. C’est ici, la destinée de ce nounours va se bouleverser, et affronter son sort.

Comme le premier plan montre «les mains», le réalisateur insistera sur toutes les mains : les mains qui porteront ce nounours autant que les personnes. Jusqu’à dieu voudra et par un coup de chance, il sera entre de bonnes mains à la fin.

Le choix de la musique est réussi Yan’s- Voyage car vraiment on voyage avec ce petit objet dans ce film en écoutant ce qu’il pense de son sort.

Or, tous les acteurs ont vu rôle secondaire ou de transit dans ce court métrage car on se concentre plutôt sur ce que le nounours dit et ne pas sur leur jeu. Car c’est la voix de ce dernier qui nous obsède par autre chose. C’est une idée peu évoquée et surtout dans des courts-métrages.

On peut comparer ce nounours à un être humain : Au début, un couple qui donnera naissance à un bébé qui est un cadeau du ciel, qui suit son destin, mais comme les choses ne vont pas toujours comme on veut, juste un seul choc peut bouleverser la vie d’un être. Mais, il faut croire aux bonnes choses et qu’un jour tout s’arrangera malgré toutes nos souffrances le beau temps arrivera.

Le réalisateur dans ces 2 min nous défile tout une vie avec ses hauts et ses bas. Et nous transmettre le message que tout objet a une conscience ou précisément une âme en inversant le rôle et en se mettant à leur place, en les écoutant comme ils le font tout le temps. Et comme on est inconscient de leur conscience. Ce film nous invite à se mettre dans la peau de nos objets. En devenant conscient de leur conscience!

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