Khalid Cherkaoui Semmouni, professeur à la Faculté de Droit à Rabat et à l’ISIC
La coopération entre le Maroc et le G5 Sahel est la seule voie possible pour faire face efficacement à la menace du terrorisme, à laquelle il n’est plus possible de répondre selon une approche exclusivement nationale, souligne M. Khalid Cherkaoui Semmouni, professeur à la Faculté de Droit à Rabat et à l’ISIC, dans un article publié mercredi par l’Agence rwandaise d’information (ARI).
Dans cet article consacré à la coopération entre le Royaume et les pays membre du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), l’universitaire relève que le Maroc, en tant que pays membre de l’Union africaine et partenaire clé du G5 Sahel ayant cumulé une expérience reconnue universellement en matière de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, peut jouer un rôle primordial et prépondérant dans la sécurisation du Sahel.
Cherkaoui Semmouni estime que le G5 Sahel a besoin d’une action commune, immédiate et concertée avec ses partenaires en faveur de la sécurité dans la région et la promotion de son développement économique, pour s’attaquer aux sources qui favorisent l’extrémisme violent et le terrorisme.
Dans ce sens, les acteurs concernés, dont le Maroc fait partie, doivent développer une vision stratégique de la sécurité, et mettre au point des mesures institutionnelles, organisationnelles et budgétaires en vue d’atteindre les objectifs, en se penchant sur les défis majeurs à relever parmi les multiples risques, menaces, vulnérabilités et fragilités que connaît la région, note l’Universitaire marocain.
Pour M. Cherkaoui Semmouni, le Maroc a su développer un véritable modèle précurseur de coopération Sud-Sud, qui se fonde sur les liens multidimensionnels avec les pays africains dans différents domaines, particulièrement dans le domaine sécuritaire.
En cumulant une expérience en la matière, le Maroc s’est résolument engagé en faveur de la promotion d’une approche de coopération globale et cohérente au niveau continental, en matière de lutte contre le terrorisme et de prévention de l’extrémisme violent, relève l’auteur de l’article, faisant observer que le terrorisme au Sahel est l’une des menaces les plus graves pour la paix, la sécurité et la stabilité, ainsi que le développement économique et social dans cette zone de l’Afrique, qui constitue actuellement un enjeu géopolitique et géostratégique majeur pour le Maroc.
Ces dernières années, rappelle l’Universitaire, le Sahel est devenu le théâtre d’une guerre ouverte entre les deux filiales du djihadisme : l’Organisation de l’état islamique au grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida, dont les offensives ont coûté la vie à des milliers de civils et causé de grandes pertes économiques dans la région.
Par ailleurs, il a mis l’accent sur la participation du Maroc au 7ème Sommet des Chefs d’Etat des pays membres du G5 Sahel, tenu les 15 et 16 février à N’Djamena, au Tchad, indiquant que ce Sommet a été l’occasion de faire le point sur les questions de développement, l’évolution des actions du G5 Sahel, ainsi la lutte antijihadiste dans la région.