Ahmed Boukouss, recteur de l’Institut
L’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) a réalisé un bilan « honorable » et la condition de la langue amazighe s’est nettement améliorée après le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI le 17 octobre 2001 à Ajdir, a affirmé le recteur de l’Institut, Ahmed Boukouss.
Dans un entretien accordé au portail Amazigh de la MAP, M. Boukouss a expliqué que la langue amazighe a fait son entrée, quoique timidement, dans le domaine de l’éducation, et a réussi à s’imposer dans les politiques publiques et le champs médiatique, à travers notamment la chaîne Tamazight et le portail Amazigh de la MAP, se réjouissant de l’élan considérable qu’a connu la recherche académique dans l’histoire, la linguistique, les sciences sociales et l’anthropologie.
La langue amazighe a bénéficié des nouvelles technologiques dans le domaines des médias et de la communication, alors que le domaine de la traduction a enregistré un développement significatif, a indiqué M. Boukouss, faisant savoir que l’Institut a édité 500 nouvelle publications, ce qui démontre que la langue amazighe a été témoin d’un renouveau, à la fois quantitatif et qualitatif, grâce aux efforts consentis par l’État, les chercheurs universitaires et la société civile.
S’arrêtant sur la pandémie du Coronavirus (Covid-19), M. Boukouss a rappelé que la crise sanitaire s’est beaucoup fait ressentir au sein de l’Institut qui a été contraint de s’en tenir aux activités internes du 20 mars à fin avril, et de geler toutes ses activités extérieures et ses relations avec les institutions, les associations et les acteurs de la société civile.
Boukouss a indiqué que sur le plan organisationnel, les commissions administratives et scientifiques de l’Institut se sont penchées sur la question sanitaire et ont décidé que le rectorat, le secrétariat général et les membres des deux commissions travailleront en présentiel dans le respect des mesures sanitaires en vigueur.
Bien que le rendement ne soit pas le même qu’auparavant, l’Institut a pu achever ses missions centrales relatives à la l’élaboration du rapport dédié à ses activités au titre de l’année 2019, du plan d’action 2020 et du budget prévisionnel pour 2021.
Par ailleurs, le recteur de l’IRCAM a fait part de la réalisation d’un livre qui retrace l’histoire de la création de l’Institut et met en avant ses orientations, ses axes stratégiques, son fonctionnement et ses travaux, affirmant ainsi que cette œuvre constitue un outil de référence pour toute personne intéressée par l’IRCAM et ses activités.
Concernant le plan d’action de l’Institut au titre de l’année 2021, M. Boukouss relevé qu’il comprend un ensemble d’axes liés à la promotion des nouvelles technologies, notant que l’épidémie de Covid-19 a montré que les méthodes traditionnelles de communication, de recherche et de production sont révolues.
Boukouss a en outre précisé que l’Institut utilisait le traitement automatique de la langue, et que l’amazigh est inclus dans le système Windows 2008 et 2010, notant que les options de correction orthographique, lexicale et compositionnelle font toujours défaut. Pour pallier à cette difficulté, a-t-il dit, l’IRCAM a réussi à élaborer un ensemble d’applications axées sur un ensemble de termes, qui restent détachés de leur contexte.
Et de conclure que l’IRCAM souhaite tisser des partenariats qui constitueraient une valeur ajoutée et qui contribueraient au développement de ses projets.