Rapports!

collimateur de tout un chacun et ces rapports viennent rappeler certaines vérités que des partis, dont le PPS, ont eu le courage de formuler à leur manière il y a déjà quelque temps.

Sans diminuer l’importance de ces textes instructifs, comme ceux publiés en leur temps par le Haut commissariat au plan ou d’autres institutions aussi respectables, l’intéressé(e) reste sur sa faim quand à la mise en œuvre, par qui de droit, des recommandations proposées. Il faut dire que cela ne date pas d’aujourd’hui et que cela aussi n’est pas spécifique au seul Maroc. Dans l’attente, on ne peut, depuis la mise en place du trentième gouvernement au Maroc, que souscrire entièrement à l’appréciation du CESE sur cette «opportunité qui doit être rapidement mise à profit par les pouvoirs publics, de concert avec les acteurs économiques et sociaux, pour rendre effectives les dispositions constitutionnelles, impulser une nouvelle dynamique de réforme et traduire les politiques de développement social en actions qui améliorent la vie des citoyens.»  Certainement que le gouvernement Benkirane II, encore en gestation, aura à cœur de ne pas laisser lettre morte ce genre de confirmation sur laquelle, il faut le souligner, tous les acteurs politiques sont d’accord. D’autant plus que «sur le plan régional, le contexte politique demeure toujours perturbé, avec un manque de visibilité quant aux perspectives politiques et sécuritaires dans plusieurs pays de la rive méridionale et de l’est de la Méditerranée». La seconde partie du rapport du CESE sur «La compétitivité durable» nécessitera un temps certain pour qu’elle puisse se concrétiser dans la réalité marocaine si l’on prend comme référence le temps qui sera effectué pour qu’une simple phrase dudit rapport soit réellement dans les faits. Mais l’optimisme doit rester de rigueur, les points de vigilance soulevés par le rapport annuel du CESE étant assez nombreux pour maintenir l’éveil. Pour la Cour des comptes, la situation des retraites est véritablement en retrait par rapport à la réalité du pays et de son évolution. Le diagnostic semble partagé et converge avec celui d’une Commission réunie à cet effet alors que les recommandations proposées «présentent l’avantage de converger, jusqu’à une certaine limite, avec les orientations issues de la Commission technique de réforme de la retraite». Comme la retraite est elle-même une limite, il est urgent de faire savoir aux Marocaines et aux Marocains l’asymptote auquel ils vont être obligés, aussi bien dans le paramétrique que dans le systémique, de subir qu’il s’agisse de l’âge légal de départ à la retraite, du taux d’annuité, du taux de cotisation, de l’assiette du calcul des droits, de la revalorisation des pensions, du plafond du salaire déclaré et autres facteurs de l’équation actuarielle des retraites. Pour le Conseil national des droits de l’Homme, il s’agit par les «Conclusions et recommandations du rapport : Etrangers et droits de l’Homme au Maroc: pour une politique d’asile et d’immigration radicalement nouvelle» de faire intégrer par la conscience collective, que le Maroc est à la fois une grande terre d’émigration et une terre d’immigration et d’accueil. Cela semble bien dit mais la réalité reste malheureusement toute autre. Il reste beaucoup à faire pour ne pas devenir l’exécutant «d’une politique drastique de contrôle par l’Europe de ses frontières extérieures». Terre d’asile, terre d’accueil, le Maroc doit promouvoir sa législation et sa gouvernance à cet effet pour combattre la xénophobie et le racisme, l’intolérance et la discrimination envers les étrangers. Dans ce domaine, autant pour les autres qui viennent au Maroc que pour nous qui partons du Maroc vers d’autres horizons. Tout cela, et tout ce qui reste à entreprendre, pour que le Maroc soit mieux classé sur l’échelle du bonheur. A la 99e place actuellement, l’espoir est grand que la lecture des conclusions et recommandations des rapports du CESE, de la Cour des Comptes et du CNDH ne contribue pas à l’aggravation de cette situation que la Mauritanie, l’Egypte et la Tunisie nous envient.
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