ADN: Le maillon manquant

Le drame survenu sur l’autoroute Marrakech-Agadir, où six personnes ont trouvé la mort dans une collision entre deux poids lourds et cinq voitures, n’a pas manqué de soulever des interrogations sur un point précis : celui de l’identification des victimes.

Selon les déclarations accordées à Al Bayane par Abdelmoula Boulamaizate, délégué régional du ministère de la santé (voir N°13106), les cadavres étaient carbonisés. Avec l’assistance des équipes de la gendarmerie royale, les prélèvements ADN ont été effectués. Mais, sur la bouche du même responsable, « nous n’avons pas une base de données pour identifier les victimes rien qu’avec les résultats de l’examen ADN ». Les services du ministère effectuent donc les prélèvements, envoyés par la suite au centre spécialisé de la gendarmerie royale, puis convoquent des membres des familles pour faire des comparaisons.

La question, simple, est l’efficacité de la réalisation de tests ADN en l’absence d’une base de données où l’on puisse déterminer l’identité des victimes?

Et si un piéton sans le moindre papier trouve la mort dans un accident… Un passager dans un autocar qui ait oublié de porter un document administratif avec lui … Comment peut –on l’identifier rien que sur la base d’un ADN non répertorié ? Et on peut penser à une panoplie de cas semblable.

On est en droit de se poser la question s’il n’est pas temps pour les pouvoirs publics de se doter d’une base de données ADN. Le moment opportun étant au moment du passage de l’examen du permis de conduire. En addition au groupe sanguin du conducteur, le prélèvement de la trace ADN serait de la plus grande utilité et non seulement au volet sinistre des accidents routiers, mais également pour renforcer la sécurité des citoyens de manière générale (identification plus aisée des échantillons prélevés sur des scènes crimes, par exemple).

Iliasse El Mesnaoui

Related posts

Top