Dans le cadre de son plan stratégique «Transform’Action 2020», Sonasid a identifié trois principaux enjeux qui doivent lui permettre de diversifier ses produits ainsi que ses marchés et de réduire significativement l’impact de l’activité industrielle sur l’environnement.
Le premier enjeu est celui de l’écosystème de la ferraille. Sonasid dispose d’un broyeur de ferrailles d’une capacité annuelle de 300 000 tonnes, qui permet de préparer la ferraille légère avant enfournement dans l’aciérie. A ce titre, la société a indiqué son rôle dans la mise en œuvre du programme national de renouvellement des grands taxis. En effet, plus de 30.000 taxis ont été dépollués, broyés, fondus et transformés en rond à béton et fil machine au niveau de son usine de Jorf Lasfar. Elle prévoit d’être 100% recycling à fin 2018.
Le deuxième chantier est celui de l’international, même si Sonasid maintient catégoriquement la satisfaction du marché local comme premier objectif commercial. En effet, l’export reste une activité complémentaire au service de la diversification des marchés. En particulier, vu la cherté du coût de l’électricité au Maroc, l’export ne peut être réalisé qu’après la saturation des charges fixes au niveau du marché marocain. Ainsi, après avoir réalisé son «American dream», la filiale d’ArcelorMidtal, Sonasid lorgne l’Amérique latine, le Golf du Mexique et les Caraïbes, annonce le responsable en charge du développement des marchés du groupe.
Le sidérurgiste confirme aussi ses ambitions africaines, puisqu’il est actuellement en prospection au Cameroun, au Ghana et en Côte d’Ivoire. Pour rappel, Sonasid a réalisé 20.000 tonnes d’exportations vers les Etats-Unis au premier semestre 2017, soit deux bateaux de fil machine. Le sidérurgiste a profité des mesures antidumping sur l’acier chinois instaurées un peu partout dans le monde, notamment aux Etats-Unis, pour exporter son fil machine. Les Américains appliquent des droits qui vont de 100% à 200% sur les produits en provenance de Chine.
Enfin, Sonasid a évoqué le concept de Green Steel avec la production d’un acier à moindre coût énergétique et sans impact négatif sur l’environnement. Selon la filiale d’ArcelorMittal, cette démarche est pleinement inscrite dans l’actualité du développement durable et reflète la volonté d’innovation et d’amélioration continue du premier sidérurgiste marocain. A ce titre, la société n’a pas manqué de préciser que depuis 2014, elle est engagée dans la mise en œuvre du programme national de renouvellement des grands taxis.
Kaoutar Khennach