Agadir, face à la rénovation hôtelière!

En attendant d’innover complètement, rénover les unités hôtelières de la première station balnéaire du royaume s’avère une nécessité impérative, au moment où la capacité litière de la destination Agadir est en deçà des aspirations escomptées. «Nous sommes à 28 000 lits, alors que Marrakech en est à plus de 80 000.

Mais, plus de la moitié, soit environs 16 000 lits à Agadir, évolue dans un état de délabrement piteux», déplorait un opérateur du tourisme de la région Souss Massa. On se souvient de l’opération nationale RENOVOTEL dont on espérait la réhabilitation des établissements hôteliers. Rien ne fut fait. Ce n’était qu’un cinglant bluff!

Relever les structures d’accueil qui restent, entre autres, le maillon faible d’une activité touristique en perte de vitesse, constitue donc un souci majeur pour la relance du secteur. «Pour redorer le blason d’un fleuron de tourisme, le salut de l’essor et la voie de la délivrance se résument en une priorité fondamentale, à savoir l’investissement. C’est incontestablement la clef de voûte pour booster la destination, à travers le rehaussement des infrastructures hôtelières, le relèvement des cadences promotionnelles en maintenant les marchés traditionnels et en prospectant d’autres en émergence, la mise en place des normes qualitatives susceptibles d’assurer la relance», soulignait un promoteur du domaine.

Il est donc incontournable d’enrichir le parc hôtelier pour se hisser à un positionnement plus adéquat et garantir une offre qualitative des plus appropriées. La dynamique actuelle est, en fait, en mesure d’insuffler des bouffées d’oxygène à une destination visiblement essoufflée. Plusieurs réalisations ont vu le jour, en particulier au niveau de l’aérien, avec la création de nouvelles lignes sur Agadir et en terme de promotion avec la mise en place de nombre de pôles d’attraction. Cependant, il va sans dire que la ville connaît actuellement une évolution hôtelière à double vitesse qu’il va falloir juguler dans la solidarité et la mobilisation.

Le dilemme est certes de taille, mais on ne peut, non plus, compromettre des enjeux encore plus déterminants ayant trait à la survivance d’une destination touristique d’envergure «moribonde», pour des accrocs fiscaux qui, il est vrai, doivent être résolus dans un esprit solidaire et conquérant. Le dilemme est encore plus criant quand on est contraint de procéder à des déclassements au détriment des hôtels en état délabré alors qu’on se doit de tirer la destination vers le haut. Il est temps de détruire le mythe de l’amalgame.

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