Arrêt du tribunal de justice de l’UE : Une maladresse qu’il va falloir redresser

L’arrêt du tribunal européen sur l’accord agricole entre le Maroc et l’Union Européenne continue de susciter des réactions de par le monde. Le Maroc a fait part de son étonnement de cette décision incohérente et incompréhensible qui serait motivée par le lobbying orchestré par les ennemis de l’intégrité territoriale du royaume. Ainsi, par la voix de sa diplomatie, le Maroc a affirmé qu’il «n’accepte jamais qu’on porte atteinte à ses intérêts, sa souveraineté et son intégrité».

A l’issue d’une entrevue avec la représentante de l’Union Européennes (UE) aux affaires étrangères et à la politique de sécurité, Federica Mogherini, le ministre marocain des Affaires Etrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar a souligné que «le Maroc, qui a toujours respecté ses engagements, insiste sur des relations avec l’UE basées sur la clarté et le sérieux dans leur globalité».

Dans la même optique, la ministre déléguée aux Affaires Etrangères et à la Coopération, Mme Mbarka Bouaida a affirmé que ce «verdict est inacceptable et va à l’encontre de l’esprit de partenariat historique entre le Maroc et l’UE qui est fondé sur le respect de la souveraineté et les valeurs universelles de la démocratie». La même réaction a été vigoureusement formulée par les professionnels marocains de l’agriculture qui ont regretté cette sentence. Et de préciser que cette décision «jette de l’ombre sur une relation en constante amélioration entre deux partenaires historiques». A l’échelle internationale, force est de constater que la réaction marocaine a été fortement soutenue. L’expert espagnol en relations internationales, Xavier S. Kacho a souligné que cette fameuse «décision ne reflète pas les bonnes relations entre les deux parties ni la position de l’union vis-à-vis de la question du Sahara». Et d’ajouter que l’Union européenne engage ainsi sa crédibilité et ses intérêts stratégiques qui vont au-delà des accords. Sur le même ton, le spécialiste suisse du monde arabe, Jean-Marc Maillard, qui a qualifié cette décision de surprenante, pointe du doigt des «manipulations lamentables de lobbyistes pro-séparatistes». Après ce tollé général provoqué par cette étrange sentence, les projecteurs sont braqués sur Bruxelles qui peut se rattraper à travers le recours contre cet arrêt du tribunal européen. En tout cas, le Maroc suit avec vigilance et fermeté le cours des évènements et prendra, le cas échéant, les mesures qui s’imposent.

B. Amenzou

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