Au-delà d’une relation bilatérale

La visite du chef de la diplomatie espagnol, José Manuel Albares, dans notre pays qui survient au lendemain de la reconduction de Pedro Sanchez, premier ministre de la péninsule, s’inscrit dans la continuité aussi bien de la coopération bilatérale que de la réaffirmation ibérique par rapport à la question de notre intégrité territoriale.

Les deux royaumes frontaliers confirment la solidité ferme de leur volonté manifeste de renforcer davantage les rapports fondés sur la confiance mutuelle et la réciprocité gagnant-gagnant.

Ces retrouvailles coïncident aussi avec une vague de similitudes de positions, plus ou moins affichées de nombre de pays du vieux continent, notamment la récente déclaration de l’ambassadeur britannique, Simon Martin dont il a fait état du soutien du Royaume Uni au processus onusien inhérent à l’affaire du Sahara marocain.

Dans cette optique, il faut bien dire que les relations maroco-espagnoles, depuis la rencontre historique des deux chefs d’Etat en avril 2022, à l’issue de laquelle il a été décidé de mettre en avant une feuille de route, sur fond de partenariat stratégique au service des deux pays, de l’espace euro-méditerranéen et africain.

Il ne fait pas de doute que cette nouvelle impulsion au rapprochement de plus en plus étroit, entre deux pays dont la connectivité ferroviaire est en cours d’étude sérieuse, à travers un tunnel, sous le détroit de Gibraltar, est en passe de transcender un élan sans précédent dans les anales des rapports entre pays.

Il n’en demeure pas moins vrai que les défis à relever ne sont pas de tout repos aux plans de la stabilité et de la paix dans la région, tout en sachant que les deux royaumes se placent de part et d’autre de la Méditerranée, en réel catalyseur des deux continents euro-africains.

La similarité séculaire des conditions d’éclosion dictées par les convictions communes, s’avère concluante pour prétendre à un avenir des plus florissants, de par la multiplication des échanges et la consolidation des ententes.

De surcroît, l’organisation tripartite de la coupe du monde de football en 2030, serait un véritable stimulus pour la concrétisation de la jonction de voie maritime d’une trentaine de kilomètres, facilitant la mobilité des passagers et l’acheminement des marchandises aux points culminants intercontinentaux nord/sud ou un beau leitmotiv pour fortifier encore plus les liens socio-économique, sécuritaire, culturel et environnemental.

Ces nouveaux horizons qui se profilent résolument dans le devenir sociétal de la région, sont tributaires de tout ce volontarisme affiché dont Rabat et Madrid sont les principaux instigateurs, sont de nature à assurer un nouveau mode vivre-ensemble, basé sur la sécurité et la coexistence des peuples.

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