C’est un fait. Il y a des progrès qui s’effectuent, des réformes qui s’opèrent et des projets structurés et structurants qui se réalisent dans les différentes régions du royaume, mais il y a également, en parallèle et toujours, des revendications sociales et économiques qui sont soulevées dans plusieurs villes, à Al Hoceima et dans d’autres zones reculées, enclavées et dans les banlieues des grandes agglomérations.
Ces revendications devraient être satisfaites et tous les problèmes devraient être résolus dans le cadre de l’Etat de droit, des dispositions constitutionnelles et des lois en vigueur. C’est par ces propos que Nabil Benabdellah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la politique de la ville, résume la situation actuelle dans la ville d’Al Hoceima et d’autres contrées du pays. Cette situation, fait remarquer le SG du PPS, montre «qu’il y a un manque d’encadrement politique, non pas uniquement dans les villes où il y a des protestations pour des revendications sociales», mais, a-t-il affirmé, «les partis politiques marocains ne sont plus présents sur le terrain». Bien plus, a-t-il ajouté, ils n’ont plus la crédibilité qu’ils avaient.
«Cela montre qu’il y a un échec d’une certaine vision qui a conduit à ce constat de perte de crédibilité des partis, de souveraineté de leurs décisions», a-t-il dit. Et de souligner qu’aujourd’hui, «nous avons grandement besoin des partis politiques forts, crédibles et capables de dialoguer avec le peuple. Nous avons besoin de ces partis qui sont des institutions constitutionnelles. Nous avons besoins des institutions démocratiques fortes, des conseils élus crédibles et représentatifs».
S’agissant des manifestations en vue de soulever des revendications, Nabil Benabdellah a fait savoir que cela devra être soulevé dans des salles publiques, dans le cadre des manifestations autorisées ou lors des rencontres de dialogue. Les lieux sacrés ne devraient pas être exploités à des fins politiques, a-t-il prévenu. Dans ce contexte, le secrétaire général du PPS appelle à faire preuve de retenue et prendre la voie normale de la satisfaction des doléances de la population et accélérer le processus des réformes et préserver en même temps le cadre général auquel nous appartenons et mettre dans la tête qu’il n’y a pas de changement et de réformes au Maroc que dans le cadre de la stabilité du pays et la préservation de ses institutions qui devraient être démocratiques, crédibles. Et pour conclure, le secrétaire général du PPS opte pour «une approche politique profonde et éviter des réactions qui pourraient provoquer des effets pervers».
B.Amenzou