Un bilan qui dit tout sur la compétence de l’équipe sortante

Miriem Bensaleh-Chaqroun, la présidente sortante de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a bien fini sa mission de Patronne des patrons. Elle compte à son actif de nombreuses réalisations et des acquis qui la rendent plus fière et plus résiliente. Le bilan des six années à la tête de la confédération est jugé positif avec un nombre plus important d’adhérents et une représentativité plus accrue de tous les secteurs.

La présidente sortante a milité pour une CGEM indépendante, forte et influente. Dans son discours lors de l’Assemblée Générale ordinaire et élective du 22 mai 2018, elle a invité son successeur à maintenir le cap et à développer cette synergie,à fédérer et rassembler petits et grands. Pour elle, l’indépendance de la CGEM est non seulement un devoir mais un principe et une ligne de conduite.

Le bilan des six dernières années est également marqué par une situation de trésorerie sans tension et des projets d’investissements qui s’élèvent à 2 millions 500.000 DHS. Le total ressources arrêté à fin 2017 s’élève à 74 millions 551.000 dirhams, en baisse de 6% par rapport à 2016. Les charges de fonctionnement se situent autour de 65 millions 557.000 dirhams et la masse salariale a affiché une hausse de 4%, soit 27 millions 700.000 DHS.

Sur un autre registre, Bensalah évoque cette persévérance pour remettre l’entreprise au cœur des politiques publiques et prôner l’industrialisation du pays comme socle de pérennité économique.

D’autres réalisations étaient au rendez-vous. Il s’agit de la réforme des textes sur les arriérés de paiement,les incitations fiscales,la réforme des procédures administratives, la baisse de la conflictualité sociale et le dépôt d’une proposition de loi sur la grève au Parlement…

Diplomatie économique

La CGEM est devenu un acteur incontournable dans la diplomatie économique.Dans son discours d’adieu, la présidente sortante s’est félicitée de l’ouverture de nouveaux horizons à l’international pour les entreprises marocaines, aussi bien au niveau des marchés traditionnels du Maroc comme la France, l’Espagne et le Portugal, que dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Est, dans le sillage des visites Royales, mais également des nations comme la Russie ou la Chine.

La CGEM, un acteur du champ législatif

Non seulement partenaire du gouvernement et des syndicats, la CGEM est devenue également un acteur du champ législatif avec un Groupe Parlementaire dédié et s’est illustré comme une force de propositions et d’actions qui fait bouger les lignes pour défendre ses PME/TPE et les grandes entreprises.

Consacrée «Organisation des employeurs la plus représentative»

La CGEM s’est dotée d’une approche inclusive pour la défense des intérêts de l’entreprise
marocaine, quelques soient sa taille, son activité ou sa zone d’implantation.

En effet, un travail de lobbying intense étayé par des chiffres et des preuves incontestables a permis à la Confédération d’être reconnue en juillet 2015 comme la seule «organisation des employeurs la plus représentative», forte d’un réseau de membres comptant plus de 90.000 membres directs et indirects, fédérations et associations professionnelles. Ce statut lui a été publiquement reconnu par le Gouvernement, avec l’adoption du décret 2-15-599, relatif à la détermination des organisations professionnelles d’employeurs les plus représentatives.

Développement durable

L’engagement de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc pour la protection de l’environnement remonte à plus de 20 ans.

En 1999, déjà la CGEM se dotait d’une commission permanente dédiée à l’environnement et lançait, en 2001, son Centre Marocain de Production Propre pour accompagner les entreprises dans leurs démarches d’efficacité énergétique et dans l’amélioration du rendement de leur outil industriel.

Pour la CGEM, l’enjeu c’est aussi cette capacité à concevoir des politiques de développement de l’entreprise incluant les défis environnementaux, les transformant en autant d’opportunités de création d’emplois et de valeurs partagées et inclusives.

Financement de l’économie : un mémorandum remis au Chef du Gouvernement

Dans le cadre du mandat confié à la commission tripartite CGEM-BAM-GPBM, il a été recommandé de réaliser une étude d’impact des différentes stratégies sectorielles, du traitement des difficultés de trésorerie de l’entreprise liées aux délais de paiement et aux retenues de garantie dans le cadre des commandes publiques, du financement du crédit de TVA, de l’accès des TPME à la commande publique, de la couverture de besoins spécifiques de financement et la restructuration des entreprises en difficulté.

Un interlocuteur privilégié des institutions internationales

Au niveau international, la CGEM s’est positionnée comme l’interlocuteur indispensable dans la concertation lors de l’élaboration de politiques et programmes destinés au Maroc et aux
régions. La confédération est ainsi devenue un point d’entrée pour tout programme destiné au secteur privé. A cet égard, plusieurs projets ont été codéveloppés avec les partenaires internationaux pour appuyer la mise en œuvre du programme de la confédération. Pour en citer quelques-uns, la contribution à la préparation de la Stratégie Pays de la BAD pour 2017-2021, la participation à la conception et à la mise en œuvre du Programme
«Afawa», le renfoncement du partenariat de la CGEM avec l’Union Méditerranéenne des Confédérations d’Entreprises «Business Med» …

Un identifiant Commun de l’Entreprise (ICE)

Pour rendre la simplification des procédures administratives plus aisée et permettre un accès unifié aux services publics, à destination des acteurs économiques, un comité interministériel avec une implication forte de la CGEM a permis à l’ICE (Identifiant Commun de l’Entreprise) de voir le jour. Obligatoire depuis le 30 juin 2016, l’ICE a pour but de permettre l’échange automatisé de données entre administrations et soulager ainsi l’entreprise de l’obligation de produire les mêmes documents requis par chaque administration. La mise en place de l’ICE a nécessité près de trois ans de travail entre la CGEM et des acteurs publics comme la CNSS, l’Office des changes, la Douane, la DGI et l’OMPIC.

 

 

En six ans, la Confédération a été pleinement transformée. Elle a ramené la confiance, renforcé sa représentativité et s’est faite le porte-voix de 90.000 membres directs et indirects qui contribuent à 55% du PIB et emploient 3 millions de salariés, ce qui lui vaut légitimement le titre de représentant officiel des employeurs, une première dans l’histoire du Maroc.

Par Fairouz El Mouden

Related posts

Top