Conférence autour du livre «Tifawin» de Khadija Rchouk

DNES à Agadir Mohamed Nait Youssef

Le FINIFA, c’est aussi des conférences. C’est en marge des projections, une conférence-signature autour du livre » Tifawin » de la journaliste Khadija Rchouk a eu lieu, samedi 1er octobre, au cinéma Sahara. En effet, cet ouvrage puisant son âme dans la célèbre émission «Tifaouine», présentée par Rchouk, œuvre pour promouvoir la culture et les arts amazighs.

Selon le chercheur et acteur Mhamed Sallou, modérateur de la conférence,  «Tifaouine» est un travail médiatique unique qui a donné beaucoup de rayonnement à l’amazighe à un certain moment donné de l’histoire.

«Khadija Rchouk a créé une fenêtre dans les médias en s’ouvrant sur la culture amazighe. En outre, ce livre est un document historique mettant l’éclairage sur la culture et l’art amazighs en invitant des figures emblématiques de la culture amazighe.», a-t-il révélé.

De la musique en passant par le chant, la littérature et les différentes expressions artistiques, le livre est témoignage de son temps en immortalisant la mémoire amazighe.

«Il y a un discours amoureux sur la culture amazighe dans ce livre écrit avec une langue poétique.», a affirmé le chercheur, Fouad Azarual.

Et d’ajouter : «la langue avec laquelle le livre a été écrit est une langue qui vient du cœur sur les aspects de la culture amazighe»

D’après lui,  l’auteure a braqué les lumières sur les marginaux et les oubliés.

«Elle est allée à la rencontre des artistes comme El Walid Mimoun et d’autres. Dans cette expérience, elle a abordé les choses telles qu’elles sont avec objectivité. Elle a présenté son émission aux marocains avec sincérité et beauté. Par ailleurs, la journaliste a diversifié ses angles de traitement de la culture amazighe afin que les marocains puisent découvirir leur culture. », a-t-il fait savoir.

Mohamed Mestaoui, écrivain et poète, a mis l’accent, quant à lui, sur la richesse de ce livre traitant l’amazighe sur toutes facettes.

«Ce livre est un périple découvrant la culture amazighe. Khadija Rchouk a fait un travail de terrain en partant à la rencontre des intellectuels et artistes amazighes avec professionnalisme et rigueur. », t-il-affirmé.

Pour le chercheur, poète et écrivain, Ahmed Assid, le titre du livre a une histoire.

«Après l’expérience de Amarir, il y avait cette expérience  Khadija Rchouk qui intervient dans un contexte relatif à la politique culturelle. «Tifaouine», c’était aussi un début de quelque chose.», a-t-il indiqué.

Selon lui, l’émission donnait la parole aux acteurs et créateurs amazighes. «Cette émission a ouvert la voie à d’autres concepts consacrés à l’amazighe. Tifaouine a abordé les problématiques, entre autres, l’institutionnalisation de l’amazighe, le choix de la graphie. Ce livre est une mémoire traduisant l’âme de l’émission qui a fait connaître l’amazighe.», a-t-il rappelé.

Au côté du texte, il y a l’image qui immortalise les moments forts des rencontres avec les créateurs.

«Le début était avec l’IRCAM et certains acteurs amazighes tels Mhamed Sallou en  créant une émission dédiée à l’amazighe.», a souligné Khadija Rchouk, auteure du livre, ajoutons que ce livre est une documentation de l’émission qui passait à la télévision pendant six ans. «L’émission a commencé dans un contexte où il y avait des  débats et des controverses autour de l’amazighe. C’était une émission qui utilisait le tifinagh», a-t-elle rappelé.

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