Après la présentation du programme gouvernemental, mercredi dernier, devant les parlementaires, les débats seront entamés, dès ce lundi à partir de treize heures, à la Chambre des représentants.
En effet, celle-ci tiendra une séance plénière pour permettre aux différents groupes parlementaires et groupements parlementaires de formuler leurs visions et positions par rapport à la feuille de route gouvernementale de Saâd-Eddine El Othmani, conformément à l’article 88 de la Constitution et l’article 176 du règlement intérieur de la première Chambre.
Chaque groupe parlementaire prendra ainsi la parole durant le temps qui lui sera accordé, en fonction de sa représentativité, pour exprimer sa position du programme socioéconomique du gouvernement. Après cet exercice démocratique, le programme gouvernemental atterrira, le mardi, à la deuxième Chambre du Parlement pour être débattu par les conseillers. Chaque groupe interviendra pour dévoiler son point de vue par rapport à la déclaration gouvernementale. Après ces deux séances dédiées aux débats, le programme gouvernemental sera soumis, mercredi, au vote des membres de la première Chambre, conformément à l’article 88 de la Constitution.
«Le programme fait l’objet d’un débat devant chacune des deux Chambres. Il est suivi d’un vote à la Chambre des représentants. Le Gouvernement est investi après avoir obtenu la confiance de la Chambre des Représentants, exprimée par le vote de la majorité absolue des membres composant ladite Chambre, en faveur du programme du Gouvernement», stipule l’article 88 de la Constitution. Et puisque la coalition gouvernementale est composée de six partis politiques, totalisant 240 députés sur les 395 composant la première Chambre, le programme gouvernemental sera approuvé à la majorité absolue.
Ce vote à la majorité absolue signifie la confiance du Parlement qui se traduit par l’investiture du gouvernement. Ainsi, le gouvernement sera officiellement investi le mercredi 26 avril. C’est dire que le premier conseil du gouvernement aura lieu juste après l’investiture pour rattraper les retards enregistrés notamment dans l’approbation de la loi de finances 2017. En plus de cette priorité du budget de 2017, le gouvernement aura bel et bien du pain sur la planche. Au niveau du social, il devra annoncer la couleur dès ce 1er mai, qui intervient juste après l’investiture.
B. Amenzou