Le projet de loi-cadre sur la voie du consensus

Le projet de loi-cadre sur le système d’éducation, de formation et de recherche scientifique est sur la voie du déblocage au parlement.

En effet, un consensus autour de ce projet, bloqué en commission parlementaire en raison des divergences entre les composantes de la majorité gouvernementale, pourrait être dégagé, ce mardi 17 juillet, lors de la réunion de la commission parlementaire chargée de la culture et de la communication à la Chambre des représentants. Cette étape consensuelle baliserait ainsi la voie à la validation du projet N° 51.17 qui sera soumis au vote des membres de ladite commission.

En cas de passage à ce niveau, où le texte est resté environ quatre mois, ledit projet sera soumis au débat en plénière avant d’être validé par la Chambre des représentants. A ce propos, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani avait insisté sur la question de consensus étant donné que ce projet intéresse les générations actuelles et futures. La pomme de discorde était l’enseignement des matières scientifiques en langues étrangères.

Ce projet a été programmé entre les deux sessions du parlement, en convoquant une session extraordinaire les 2 et 3 avril, sans parvenir à une issue consensuelle. Ce qui a ouvert la porte à des polémiques et des calculs politiciens. Ce projet propose la généralisation du préscolaire aux enfants âgés de quatre à six ans dans un délai de trois ans de l’entrée en vigueur de la loi-cadre en question. Ce préscolaire sera désormais intégré au primaire.

Les deux niveaux constitueraient ainsi un même cycle qui, avec le collège, seraient obligatoires. L’objectif est d’assurer la généralisation de la scolarisation à tous. Des mesures sont également prévues pour la scolarisation des filles dans le monde rural, le renforcement de l’appui aux couches défavorisées et la multiplication des écoles communautaires.

Le projet prévoit aussi le renforcement des structures scolaires et de formation. Sur ce registre, l’Exécutif se donne six ans pour venir à bout de ce déficit, et trois ans pour mettre en place un plan national de réhabilitation des écoles.

De même, le plan compte en finir avec l’analphabétisme avec un programme d’insertion professionnelle. Pour le supérieur, le texte évoque une restructuration globale du secteur avec des pôles et des campus intégrés. Le chantier est immense. En cas de sa validation, il sera le projet qui clôturera cette session de printemps.

B.Amenzou

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