Des traditions ramadanesques authentiques

Moyen-Atlas

À chaque mois béni de Ramadan, les familles marocaines de différentes régions tiennent à perpétuer des traditions culinaires authentiques, en ressuscitant des mets particuliers de la table du ftour tombés dans l’oubli et en revisitant d’autres.

C’est le cas dans le Moyen Atlas où des traditions très anciennes sont transmises de génération en génération, cultivant cette chaleur et cette convivialité qui se dégagent de la table du ftour, en présence des parents, grands-parents et des petits enfants.

« Pendant l’enfance, nous préparions du café à l’orge sans avoir besoin à l’acheter, ainsi que d’autres mets préparées spécialement pour le Ramadan », se rappelle Mohamed Bousaidi, de la commune de Timhdit, dans la province d’Ifrane, qui dit essayer de faire revivre des vieilles recettes de famille.

Du temps où des produits alimentaires se faisaient rares, beaucoup de familles de la région rompaient le jeune par  »Ahlab », plat préparé par la farine du maïs et le lait caillé, indique-t-il à la MAP, ajoutant que la moitié est consommée à l’heure du ftour et le reste au Shour.

Les familles de la région sont toujours attachées, poursuit cet agriculteur, à la tradition de la rupture du jeune par les œufs beldis, largement disponibles localement, ainsi que la consommation du Batbout au beur, au miel ou à l’huile d’olive.

Pour le chercheur dans le patrimoine amazigh, Nourredine Oulabbas, les familles de la région du Moyen Atlas optent durant tout le mois de Ramadan pour une soupe locale, ajoutant que le thé est remplacé par le lait frais, accompagné de toutes sortes de crêpes marocaines.

D’autres préfèrent préparer « Laasida », communément connue sous le nom d’Ourkimia, une recette typique du patrimoine amazigh, selon le chercheur, qui fait remarquer qu’en milieu rural, les agriculteurs commencent le travail juste après le S’hour d’autant plus que le Ramadan coïncide cette année avec la période de la tonte de moutons.

Au-delà des spécificités culinaires, le mois de Ramadan est l’occasion pour les habitants de cette région de revisiter des traditions marocaines et amazighes ancestrales dans l’objectif de les perpétuer et les transmettre aux générations futures.

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