Dialogue social : un nouveau round en vue

Le dialogue social, ayant repris, trois jours après la fête du Travail, n’a pas abouti à un accord définitif entre les partenaires sociaux et le gouvernement.

En effet, la rencontre de mercredi a été encore marquée par des divergences entre les revendications des syndicats les plus représentatifs et l’offre du gouvernement.

Toutefois, selon des sources syndicales, des avancées auraient été enregistrées sur certains points, alors que d’autres font encore l’objet de discorde. En tout cas, les deux parties se sont séparées, mercredi, en convenant de reprendre le dialogue dans les prochains jours, en vue de parvenir à un terrain d’entente qui arrange et les syndicats et le gouvernement. Le prochain round s’annonce donc décisif.

Selon les mêmes sources, les divergences soulevées s’articulent, notamment autour de la formule à suivre pour l’augmentation des salaires et la baisse de l’impôt sur le revenu. Dans ce sens, la proposition du gouvernement d’appliquer une hausse des salaires de 4%, qui s’étalera sur quatre ans, à raison de 1% pour chaque année, n’a pas été du goût des syndicats. Ces derniers exigent, en effet, l’application immédiate de la hausse des salaires et dans un cadre global de leur cahier revendicatif.

Outre cette formule d’augmentation des salaires, l’offre du gouvernement s’articule autour d’une hausse des allocations familiales de 200 dirhams actuellement à 300 dirhams pour les trois premiers enfants en charge. De même, celles des autres enfants passeront de 36 à 136 dirhams, en plus d’une prime de naissance qui sera revue à la hausse en la portant à 500 dirhams au lieu de 350 dirhams.

La hausse touchera également les pensions, dont le seuil minimal passera de 1000 à 1500 dirhams. Il faut dire que l’offre du gouvernement reste conditionnée par la contrainte budgétaire, tandis que les revendications syndicales demeurent cadrées par les attentes de la classe ouvrière. Mais, avec la ferme volonté de reprendre le dialogue dans les prochains jours, tout porte à croire que les deux parties parviendront à une formule qui satisfera les revendications des partenaires sociaux, sans pour autant peser très lourd sur les finances de l’Etat.

B. Amenzou

Top