Après cinq jours de débats riches et variées, le 61e Congrès Mondial de Statistiques vient de toucher à sa fin. Ce symposium, tenu au Maroc sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, a placé une attention particulière à la contribution de cette discipline scientifique dans la prospérité économique du continent africain.
C’est donc sur une déclaration conjointe des directeurs généraux des instituts nationaux de statistiques d’une quarantaine de pays africains participants que s’est soldé cet événement. Ces responsables déclarent être «conscients de l’obligation ardente qui s’attache à inscrire le développement des pays africains dans le cadre de l’Agenda 2063 pour le développement de l’Afrique, de l’Agenda international de développement durable 2030 et de l’ensemble des Conventions Cadre des Nations Unies sur la biodiversité, la désertification et sur les changements climatiques» ainsi que l’Accord de Paris et les réflexions conduites à Marrakech à l’occasion de la COP 22. Dans ce cadre, ces dignitaires ont procédé à un échange circonstancié sur l’état de la statistique en Afrique, à la lumière des expériences respectives de chaque pays, et de leur ambition commune d’ériger leur discipline au niveau en vue de réaliser, dans la durée, la prospérité économique, le bien-être social et l’épanouissement culturel de leurs peuples.
De même, les instituts nationaux de statistique africains ont pu mesurer la dimension de la tâche qu’ils doivent assumer pour s’acquitter du rôle déterminant de la statistique dans la mesure, le suivi et l’évaluation d’une mise en œuvre cohérente des objectifs auxquels leurs pays ont souscrit au titre de ces agendas. Ainsi, ces établissements pourront transformer ces données en puissants leviers dans l’édification d’un modèle de développement endogène au service de l’intégration économique régionale.
Toujours dans le cadre de leur déclaration finale, les responsables africains ont formulé le souhait que le Haut-Commissariat au Plan et la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique prennent l’initiative conjointe d’organiser, au Maroc, une conférence des Directeurs Généraux et Directeurs des Instituts Nationaux de Statistique Africains en collaboration avec les Institutions partenaires du développement en Afrique. Ils recommandent, tout en prenant en considération les mécanismes et les arrangements statutaires de la CEA et de l’Union Africaine notamment la Commission Africaine de la Statistique, la réunion des Directeurs Généraux des INS et le Symposium Africain pour le Développement de la Statistique, d’en prévoir la tenue en 2019 et de mettre à profit l’année 2018 pour lui assurer les meilleures conditions de succès.
Enfin, les représentants du gotha de la statistique au continent noir ont présenté leur déférente gratitude à Sa Majesté Le Roi Mohamed VI, «pour son Haut Patronage au 61e congrès mondial de statistiques et son fort engagement pourun cadre stratégique de coopération sud-sud pour le développement de l’Afrique».
I.E.M