Des acteurs médiatiques et associatifs ont appelé, vendredi à Rabat, à une mobilisation efficiente pour une visibilité et une représentation équitable des femmes dans les médias.
Les intervenants s’exprimaient lors d’un atelier interactif organisé par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) sous le thème « Les médias et la représentation des femmes dans l’espace public », à l’occasion de la Journée mondiale des droits des femmes, indique un communiqué de la HACA.
En ouverture des travaux de cet atelier, la présidente de la HACA, Latifa Akharbach, a présenté une communication sur le rôle de la régulation en matière de garantie de la représentation équitable des femmes dans les contenus médiatiques.
Elle a également présenté quelques outils de régulation, tel que le relevé du pluralisme d’expression des courants d’opinion réalisé régulièrement par la HACA et qui restitue les temps de paroles des personnalités publiques dans les programmes d’informations des services audiovisuels publics et privés. L’étude sur dix ans de l’évolution des prises de parole des femmes dans ces programmes montre ainsi, a-t-elle fait observer, que ces interventions ont varié entre 8% et 15% du temps global des interventions.
Mme Akharbach a également partagé quelques résultats significatifs du suivi de la représentation et de la prise de parole médiatiques des femmes, comme actrices dans l’espace public, pendant les périodes électorales. Ce suivi, assuré par l’instance de régulation, montre qu’il y a une grande rupture d’égalité entre les hommes et les femmes en termes de temps de parole et d’intervention dans les programmes audiovisuels d’information, a-t-elle relevé.
Initié dans le cadre du mandat constitutionnel de la HACA en matière de contribution à la promotion de la culture d’égalité et de parité, cet événement a été marqué par la participation des membres du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle, de la présidente du Conseil national des droits de l’Homme, des responsables des comités de parité à la SNRT et à 2M, de journalistes, de responsables éditoriaux et managériaux dans les radios et télévisions privées ainsi que de représentantes et représentants d’associations journalistiques et d’associations de la société civile actives dans l’action et le plaidoyer en faveur des droits des femmes.