Hôtellerie: le koweitien Al TaamerHospitality plie bagages

Dix ans après son entrée dans le marché marocain, le koweitien Al Taamer Hospitality, filiale d’Al Massaleh Real Estate Company (spécialiste du développement immobilier et hôtelier), vient de se séparer de ses deux seules unités hôtelières opérationnelles au Maroc, rapporte un hebdo de la place. Les hôtels Ramada, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, passent désormais dans le giron du groupe émirati Bin OtaibaHotels (BOH).

Suite à cette acquisition, BOH fait officiellement ses premiers pas sur le marché marocain et va assurer sa présence à travers Ramada Tanger (hôtel 3 étoiles qui compte 195 chambres) et Ramada Fès (hôtel 5 étoiles de 133 chambres). Rappelons que Al Taamer Hospitality, le cédant, devait développer l’enseigne Ramada à Casablanca, Marrakech, Rabat et Agadir.

Notons qu’Al Tameer Hospitality a signé en 2007 avec le premier groupe mondial d’hôtels en franchise, WyndhamHotel, un accord portant sur l’acquisition de l’enseigne Ramada et des marques qui lui sont affiliées dans six pays, dont le Maroc. Suite à cette opération, le groupe avait pris possession en 2009 du premier hôtel Ramada à Fès (l’ancien Crown Palace Fès, 5 étoiles), puis ouvert les portes de son dernier investissement hôtelier à Tanger en 2014.

Bin Otaiba Hotels, qui reprend la main sur les hôtels du koweitien, est la division hôtelière de Bin Otaiba Investment Group (BOIG). Il détient plusieurs hôtels de luxe dans plusieurs pays : Hilton (Emirats Arabes Unis), Hyatt Regency (Royaume-Uni), Radisson (Afrique du Sud), etc.

Il faut dire que le secteur hôtelier au Maroc passe par une période mouvementée depuis quelques mois. Cette opération n’est pas la seule du genre à avoir été conclue dernièrement. Plusieurs autres grands groupes du secteur hôtelier marocain mettent en vente leurs hôtels (Al Ajial Holding, CDG, Somed ou encore Risma). Certains se sont fixé l’objectif d’alléger leur portefeuille ; d’autres comptent investir dans d’autres unités ou encore se désendetter. «Les raisons oscillent entre souhait de désengagement total de l’hôtellerie, comme c’est le cas d’Al Ajial Holding, ou d’allègement de patrimoine et désendettement au profit de contrats de gestion juteux», explique un expert à La Vie Eco. Pendant ce temps, d’autres groupes continuent d’investir. Le groupe Onomo vient à cet effet de renforcer sa présence au Maroc avec l’ouverture de son 3ème hôtel à Casablanca. Et,il y a quelques mois, AccorHotels a ouvert son premier Novotel à Mohammedia.

S.Douieb

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