La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a souligné la nécessité d’accroître les investissements dans les énergies propres afin notamment de contrebalancer la baisse des investissements dans les combustibles fossiles.
« Il ne s’agit pas seulement d’augmenter la production d’énergie domestique, mais aussi de développer de nouvelles technologies qui nous aideront à résoudre les problèmes d’intermittence et de stockage des énergies renouvelables », a indiqué Mme Lagarde, qui s’exprimait au Congrès bancaire européen à Francfort.
A court terme, la réforme des marchés européens de l’énergie sera essentielle pour éviter une volatilité récurrente des prix de l’énergie, a-t-elle fait observer.
Selon elle, le programme « d’autonomie stratégique » de l’Europe sera essentiel pour rendre la croissance plus résistante à la nature changeante de la mondialisation. « Dans un monde qui se fragmente en blocs, cela nous permettra de conserver l’accès aux technologies et aux ressources critiques, à la fois par la relocalisation des industries stratégiques et la sécurisation des alliances stratégiques », a relevé Mme Lagarde. Par ailleurs, la présidente de la BCE a mis en avant la nécessité d’une numérisation rapide de l’économie en termes de compétences et de technologies pour faire face à la diminution de l’offre mondiale de main-d’œuvre.
Collectivement, ces transitions nécessiteront des investissements importants. La Commission européenne a estimé que les seuls besoins d’investissement liés au climat s’élèveraient à près d’un demi-billion d’euros en moyenne par an jusqu’en 2030, a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre que plus de 100 milliards d’euros par an seront nécessaires pour combler le fossé numérique et améliorer les compétences de la main-d’œuvre pour gérer la transition numérique.
En effet, le fonds européen Next Generation de 750 milliards d’euros, axé sur les dépenses vertes et numériques, est un bon outil pour garantir que les investissements affluent là où ils sont nécessaires au cours des prochaines années, a relevé Mme Lagarde. Cela devra finalement être compensé par des investissements plus importants ailleurs, non seulement par le secteur privé, mais aussi par les gouvernements nationaux, a ajouté la présidente de la BCE.
La BCE plaide en faveur des énergies propres
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