«L’Alternative démocratique et progressiste» en marche au service de la patrie et du peuple

Succès éclatant du 11ème Congrès National du PPS:

Le PPS poursuit avec détermination, fidélité et renouveau, la marche militante d’un parti nationaliste, démocratique et progressiste, lancée il y a plus de 80 ans.

– BENABDALLAH : L’attachement du PPS à son identité et à son référentiel socialiste et progressiste est irréfragable

Le 11ème Congrès National du Parti du Progrès et du Socialisme a ouvert ses travaux, vendredi 11 novembre à Bouznika, sous le mot d’ordre de «L’Alternative démocratique et progressiste» dans un climat de mobilisation, d’enthousiasme et de ferveur.

Quelque 1450 congressistes ont pris part aux travaux de ce congrès historique et décisif dans la vie du parti. Ont assisté à cette messe du parti du Livre les leaders et représentants des partis politiques et syndicales nationaux, diverses personnalités représentant les partis politiques et les syndicats venus de pays amis et frères et plusieurs autres invités issus de nombreuses institutions, organisations et associations ainsi que de milieux culturels et sportifs et des journalistes.

Dans une brève allocution d’inauguration des travaux de ce conclave, Abdelouahed Souhail, l’un des doyens militants et camarades infatigables du parti encore actifs, a souligné la profonde signification du onzième congrès du PPS, l’héritier légitime du PLS (Parti de la Libération et du Socialisme), lui-même héritier du PCM (Parti Communiste Marocain), précisant qu’il s’agit d’une nouvelle étape dans une lutte qui dure depuis plus de 80 ans.

Après la séance d’ouverture, il a été procédé au cours de la première plénière à la présentation du rapport de la commission chargée du dossier de participation au congrès, à la constitution de la présidence du congrès et à la     présentation du rapport de la commission nationale préparatoire, du rapport financier et du rapport de la commission nationale de contrôle politique et d’arbitrage. Il a été ensuite procédé à la constitution des commissions du congrès et de la commission de supervision de l’élection du Secrétaire Général par le congrès.

Rapport du Comité central

Dans un rapport présenté au nom du comité central à l’ouverture de ce congrès, le Secrétaire Général du PPS, Mohammed Nabil Benabdallah a souligné que le Parti du Livre, poursuit ainsi, à travers l’organisation de cet évènement marquant, «avec détermination, fidélité et renouveau, la marche militante d’un parti nationaliste, démocratique et progressiste, créé il y a plus de 80 ans». Et ce au service de la patrie et du peuple.

Le dernier congrès national du parti, qui participait à l’époque au gouvernement a été organisé en mai 2018 sous le mot d’ordre «le souffle démocratique nouveau».

Depuis octobre 2019, il a quitté le gouvernement et a rejoint les rangs de l’opposition. Le Parti a réalisé des résultats positifs au cours des élections générales, organisées en 2021 dans le pays.

La pandémie du coronavirus, le phénomène le plus marquant

La pandémie du coronavirus a constitué le phénomène le plus marquant durant la dernière période avec ses répercussions sanitaires, économiques, sociales, politiques et psychologiques. Elle a provoqué une crise au niveau des valeurs et semé la panique partout dans le monde. Pour leur protection contre la propagation de la pandémie, les pays ont multiplié les mesures préventives, les fermetures et décrété les états de siège, provoquant ainsi de grands bouleversements dans les modes de vie des populations.

Au Maroc, comme partout dans le monde, l’Etat et le secteur public ont joué un rôle stratégique dans la lutte contre les répercussions de la pandémie.

 Partout dans le monde, la logique du profit et du capital a perdu toute sa valeur devant la santé et la vie de l’être humain. Partout dans le monde, les approches capitalistes se sont avérées incapables de résoudre les problèmes de l’humanité. La pandémie avec ses répercussions a également mis à nue l’ampleur de la pauvreté, de la précarité et de l’injustice sociale au sein des populations.

La crise s’est traduite aussi par une reprise de conscience de l’importance et du rôle capital de la recherche scientifique et technologique pour combattre la propagation de la maladie. Partout dans le monde, il est apparu nécessaire et urgent d’assurer la sécurité sanitaire et alimentaire et de redonner au concept de la souveraineté toute sa signification. La pandémie a administré la preuve à tous que le destin de l’humanité est le même et que la solidarité internationale dont on parlait est en panne.

En d’autres mots, la pandémie a réveillé la conscience humaine, individuellement et collectivement. Elle a renforcé entre autres l’idée, selon laquelle l’homme doit être au cœur de l’œuvre du développement et qu’il importe de promouvoir des politiques publiques nationales et un ordre mondial alternatif plus justes et plus équitables et une humanité plus solidaire.

Et avant même le rétablissement et la guérison des séquelles de cette pandémie, et au moment où l’on s’attendait à ce que les pays tirent les enseignements nécessaires de cette crise, le monde a été surpris par un retour aux anciens réflexes capitalistes qui a trouvé son illustration dans la guerre destructive russo-ukrainienne aux conséquences dangereuses sur la planète toute entière.

Dans leur lutte contre la pandémie du coronavirus, tous les pays ont abandonné subitement les soi-disant valeurs liées à la liberté du marché. Ils se sont plutôt appuyés sur l’Etat fort par ses décisions et prises de positions, fort par ses institutions et sa démocratie, la mobilisation des énergies, la solidarité entre les gens, l’hôpital et l’école publics, l’investissement public, les solutions budgétaires publiques et les contributions privées diverses.

La guerre russo-ukrainienne et le réveil des démons de la confrontation intercapitaliste :

L’actuel congrès national du PPS se tient au moment où l’on assiste à des confrontations visant à occuper des positions dominatrices et hégémoniques, à des conflits pour les zones d’influence et à des guerres qui menacent la paix et la sécurité internationales et qui risquent de provoquer une crise aux conséquences incalculables.

Il est donc permis d’avancer que l’on est à la veille de bouleversements profonds des suites d’une rude rivalité pour la domination et la conduite du monde entier. Il s’agit donc d’une période de gestation pour l’émergence d’un nouvel ordre mondial multipolaire en remplacement de l’ordre unipolaire actuel.

Sont donc en perspective des changements profonds dans les  positions et les équilibres mondiaux entre d’une part les puissances émergentes qui cherchent à accéder à de nouvelles positions géostratégiques et d’autres puissances, qui s’efforcent de préserver leurs influences d’autre part.

Le règne de l’incertitude

Pour le moment, la situation internationale est marquée par la vulnérabilité et l’incapacité du système capitaliste à faire face aux défis de l’humanité, le règne de l’incertitude, la mutation des forces du capital industriel en forces financières, l’approfondissement des contradictions entre les classes et des disparités sociales, l’extension de la pauvreté y compris dans les pays riches, l’émergence de nouvelles valeurs de production et de consommation et l’extension incessante du numérique.

Tous ces changements s’opèrent dans le cadre de la crise du politique et de la démocratie représentative. Cette dernière a en effet brillé par son incapacité à permettre aux nouvelles expressions sociales de se manifester et à contenir le phénomène du détournement du dos à la politique.

La renaissance de la gauche

Un meilleur avenir de l’humanité se profile pourtant à l’horizon à travers la naissance d’une nouvelle génération de mouvements militants contre les politiques capitalistes, impérialistes et hégémonistes, et ce en parallèle avec les prémisses de la renaissance intellectuelle et politique de la gauche à travers le monde.

L’humanité est en effet appelée à réagir pour faire face à son destin et lutter contre la détérioration de la situation économique et sociale, la surexploitation et l’épuisement des ressources naturelles et l’arrogance des politiques, selon lesquelles l’individu n’est qu’un moyen au service de l’intérêt financier. Il s’agit aussi pour l’humanité de faire face aux menaces des maladies et des pandémies, de la criminalité, de l’émigration, des guerres, de la pauvreté, de l’extrémisme, du terrorisme, des famines, des sécheresses et plus grave encore contre l’éventuelle extinction du genre humain sous l’effet des changements climatiques de plus en plus intenses, objet de la COP 27 en Egypte.

En cette occasion, l’on ne peut que demander aux pays riches, qui sont les plus pollueurs, d’assumer leurs responsabilités pour soutenir le financement des projets de la transition énergétique et des projets de lutte et d’adaptation aux effets des changements climatiques dont les premières victimes sont les pays pauvres dans le sud.

Appel à un monde plus solidaire et à un ordre mondial plus juste

Pour ce qui le concerne, le PPS appelle à un ordre mondial alternatif plus juste et à un monde plus solidaire de paix, de prospérité, de développement, de liberté, de démocratie, de justice et de dignité pour permettre à l’humanité de faire face à tous les défis et aux dangers qui la guettent.

Dans ce cadre, les pays du sud en général et ceux africains en particulier sont les plus touchés après avoir été victimes de l’expansion coloniale et de l’exploitation abusive de leurs ressources naturelles.

C’est donc aux anciennes puissances coloniales d’assumer leur responsabilité historique à l’égard de ces pays d’Afrique confrontés à toutes les catastrophes et de réviser leurs approches qui empêchent le décollage des pays du continent.

C’est aux africaines et aux arabes de prendre leur destin en main

En attendant, les Africains se doivent de faire leur autocritique et de revoir leurs méthodes de gouvernance, de renforcer la coopération et la solidarité interafricaines comme le souligne le Maroc depuis son retour à l’Union africaine.

Il est également impératif pour les pays arabes de renforcer sur le terrain leur coopération et d’unifier leurs rangs pour faire face aux dangers des conflits et des guerres dans une région, victime des ingérences étrangères et des interventions des forces impérialistes et sionistes.

Le dernier sommet arabe a clairement mis à nu, à travers ses résultats faibles, cette situation de délabrement et de division du monde arabe.

Au-delà de ces facteurs externes, la Ligue des Etats Arabes est appelée à œuvrer pour le renforcement de la coopération entre ses membres et le soutien des processus démocratiques et des efforts de développement en cours dans ces pays.

Solidarité internationaliste du PPS avec la Palestine et toutes les causes justes des peuples

Dans ce cadre, le PPS renouvelle sa solidarité avec les peuples arabes frères en Irak, au Soudan, en Syrie, au Yémen, en Libye et au Liban ainsi qu’avec toutes les causes justes des peuples dont en premier lieu celle du peuple palestinien vaillant.

Ce dernier traverse en ce moment, une de ses épreuves les plus sombres du fait de l’offensive israélienne, des tueries et des liquidations qui le visent et du génocide systématique dont il est victime de la part de l’occupation israélienne lâche.

Ce que subit le peuple palestinien représente en effet une honte pour la communauté internationale toute entière, qui préfère désormais garder le silence devant toutes les violations israéliennes, en attendant la liquidation totale et entière de la cause du peuple palestinien qui lutte sans armes pour le recouvrement de ses droits inaliénables dont celui de créer son propre Etat indépendant avec Al Qods comme capitale.

La communauté internationale comme toutes les voix éprises de liberté sont effet appelées à assumer leurs responsabilités et à soutenir le peuple palestinien frère dans sa lutte pour l’obtention de tous ses droits.

Quant au PPS, il réaffirme son engagement, à l’instar d’ailleurs du peuple marocain tout entier, de ses forces vives et de ses institutions, à apporter tout le soutien nécessaire au peuple palestinien dans sa lutte de libération. Il exprime de nouveau son aspiration à ce que l’ouverture du Maroc sur Israël contribue à la recherche d’une solution pacifique, définitive, équitable et durable qui permet au peuple palestinien résistant de recouvrer tous ses droits.

Le grand Maghreb, le sahel et l’Afrique subsaharienne face à tous les dangers et toutes les convoitises…

La région du Grand Maghreb, du Sahel et de l’Afrique subsaharienne est confrontée à tous les dangers liés à l’émigration et à la traite des êtres humains, à la sécheresse, à la famine, à la pauvreté, au trafic de drogues et d’armes et à la mauvaise gouvernance. Elle continue aussi d’être victime de toutes les convoitises et de toutes les ingérences et interventions au vu et au su de tout le monde.

Face à cette situation, le PPS appelle à favoriser tous les facteurs de stabilité et à nouer des partenariats avec les pays en mesure de contribuer au développement de la région et à sa prospérité dans le respect de la souveraineté nationale de tous les pays et de rejeter toutes les tendances séparatistes odieuses.

Dans ce cadre, le Maroc poursuit ses efforts inlassables pour le renforcement de sa souveraineté nationale sur la totalité de son territoire, à travers sa diplomatie active et la promotion du développement des provinces du sud, dont le bilan des réalisations a été mis en exergue par Sa Majesté le Roi lors du dernier discours, à l’occasion de l’anniversaire de la Marche Verte.

C’est dire que l’intégrité territoriale du pays constitue toujours la cause centrale et la priorité nationale. Elle concerne tout le peuple marocain. Il s’agit pour lui d’une cause de libération nationale, qui a été toujours liée pour le PPS à la lutte d’indépendance nationale et d’édification de l’Etat national démocratique.

La centralité de la cause de l’intégrité territoriale de tout un peuple face à l’hostilité et à l’entêtement des dirigeants algériens

La cause de l’intégrité territoriale a connu des développements positifs tout au long des dernières années et un véritable tournant historique avec la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara et le changement hautement positif de la position de l’Espagne, à qui incombe la responsabilité historique et politique dans cette affaire.

   La position marocaine à cet égard a également bénéficié du soutien d’un grand nombre de pays, qui soulignent que le projet d’autonomie marocain est une proposition sérieuse et crédible pour parvenir à un règlement définitif de ce conflit artificiel. Tous ces pays tiennent en effet l’Algérie pour responsable du manque de règlement de ce conflit artificiel qui va à l’encontre des aspirations des peuples du Grand Maghreb à l’unité, la complémentarité et la prospérité.

Face à la bonne volonté du Maroc et de ses positions encourageantes et positives, les ennemis de son intégrité territoriale, les dirigeants de l’Algérie en particulier, s’entêtent et campent sur leur position de soutien à la fantomatique république. Ils continuent depuis des décennies à adopter des positions obsolètes et dépassées dans le but d’entraver la recherche de toute solution politique sur la base de l’initiative d’autonomie qui constitue la solution appropriée à ce conflit artificiel.

Malgré toutes ces attitudes négatives, le Maroc reste attaché à la politique de la main tendue à l’égard de l’Algérie, à laquelle Sa Majesté le Roi appelle constamment et à l’édification du Grand Maghreb, dans l’espoir de voir un jour la langue de la raison, de la justice et de la légalité l’emporter.

Tout en se félicitant des acquis diplomatiques réalisés, le PPS appelle à poursuivre de tels efforts et souligne que la victoire finale de la cause de notre intégrité territoriale requiert la consolidation du front intérieur, économiquement, socialement et politiquement, pour le renforcement et la poursuite de la mobilisation de toutes les composantes du peuple marocain.

L’attachement à cette cause constitue en effet la source première de la force et de la résistance du peuple marocain sur ce dossier.

Rien n’arrête l’œuvre de développement du Maroc dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale

En dépit de toutes les embuches et de tous les obstacles, le Maroc poursuit sa marche résolue pour accéder à la position qu’il mérite. Il s’appuie pour ce faire sur les acquis démocratiques, économiques et sociaux réalisés outre  la diversité et la symbiose entre les composantes de son identité nationale unifiée, arabe, islamique, amazighe, sahraouie-hassanie et riche par ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen.

Qu’elles que soient les difficultés, le Maroc a appris tout au long de son histoire à transformer les crises en opportunités de progrès pour poursuivre l’œuvre de développement et de renforcement de la démocratie et des institutions dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale.

Le PPS est en effet convaincu du rôle des institutions avec à leur tête l’institution monarchique qui joue, historiquement et constitutionnellement, un rôle d’avant-garde et qui jouit d’une position axiale dans la direction des réformes dans le cadre d’un processus qui garantit à toutes les autres instituions l’exercice de leurs attributions et prérogatives.

La démocratie véritable fondée sur la liberté et la responsabilité représente en effet le garant le plus sûr de la stabilité et du développement. Le climat démocratique et de liberté est le seul à même de permettre à toutes les énergies de la société de s’exprimer et d’innover, à travers notamment la mobilisation des citoyens autour des chantiers de réformes visant à dépasser tous les blocages politiques qui contribuent à l’érosion des acquis.

Du mot d’ordre du «souffle démocratique nouveau» à son complément actuel de «l’alternative démocratique et progressiste»

Après avoir tenu son dernier congrès national sous le mot d’ordre «le souffle démocratique nouveau », qui garde  d’ailleurs toute son actualité, le PPS a tenu à organiser son onzième congrès national sous le mot de «l»alternative démocratique et progressiste».

Le dernier congrès national a été organisé, alors que le PPS participait avec le PJD et d’autres partis politiques nationaux, dès 2012 à une expérience gouvernementale qui s’est fixée pour objectif de protéger le processus démocratique et d’œuvrer pour la mise en œuvre saine de la Constitution de 2011. Ce faisant, le PPS, qui nourrissait l’espoir que les forces nationales et démocratiques de la Koutla démocratique prendraient part à cette expérience, n’a ménagé aucun effort pour les convaincre de participer au gouvernement de 2012 et à celui de 2017.

Tout en participant à ces gouvernements, le PPS a su préserver son identité et son référentiel. A l’intérieur du gouvernement, il s’activait pour défendre le processus démocratique et dénoncer tous les dangers qui le menacent et dont l’impact se fait toujours sentir sur l’espace politique.

Le PPS a évidemment longtemps résisté et a payé le prix de sa participation à cette expérience qu’il a abandonnée en 2019, sur une décision indépendante et audacieuse, une fois que le parti s’est rendu compte que plus rien ne justifiait sa présence au sein du gouvernement. Ce dernier avait en effet perdu tout souffle réformiste pour la réalisation du chantier démocratique, pour lequel le PPS militait sans cesse avec ses partenaires au gouvernement depuis l’expérience de l’alternance démocratique en 1998.

Quoiqu’il en soit, l’expérience de la coalition objective, et non pas sur une base idéologique, intellectuelle ou référentielle qui avait réuni le PPS avec le PJD durant des années, est presque unique en son genre. Elle constitue même une première dans l’environnement régional et international du Maroc, aux yeux de nombreux observateurs, une expérience qui s’est traduite par le rapprochement conjoncturel et programmatique entre un parti de gauche authentique et un autre à référentiel islamique. Ce faisant, le PPS avait aidé à l’intégration fluide et constructive dans la vie politique et institutionnelle nationale de ce courant à référentiel islamique.

Le PPS dans l’opposition: des contributions qui forcent le respect

Le PPS a donc quitté en octobre 2019 le gouvernement pour rejoindre les rangs de l’opposition et lui donner plus de punch. Il a tissé et continue de tisser des relations avec les autres forces pour l’émergence d’une opposition forte, qui avait réuni dans un premier temps le parti avec un ancien allié qu’est le Parti de l’Istiqlal et le PAM, dans sa nouvelle version révisée.

A partir de leur position dans l’opposition, les trois partis avaient notamment appelé au rétablissement de la confiance, à un apaisement politique, à l’extension de l’espace des libertés, à la promotion de l’égalité, à la réconciliation de la société avec la politique et les institutions, à l’ouverture du débat public et à la réalisation de toutes les réformes pour assurer le bon déroulement des élections.

Malheureusement, toutes ces questions restent posées de manière inquiétante et avec la même acuité qu’avant, compte tenu du blocage qui marque le paysage politique et des libertés.

A partir de sa position dans l’opposition, le PPS a contribué à la préparation de l’arsenal juridique des élections de 2021, à l’issue desquelles il a obtenu des résultats encourageants.

Les élections de 2021 faussées par le tsunami de l’argent

Les élections de 2021 ont été entachées d’irrégularités liées à l’utilisation de l’argent pour l’achat des voix et des consciences. Ce qui interpelle tout observateur averti et objectif à propos de la crédibilité et du rôle effectif des institutions élues et la nature des élus.

A présent, il importe de rechercher le moyen de protéger les opérations électorales futures contre de telles pratiques sales et malsaines pour préserver la crédibilité des institutions, lutter contre la mainmise des milieux financiers sur tous les rouages de la politique et permettre aux meilleures capacités qui le méritent de participer à la vie politique et à la gestion des affaires du pays.

Pour les prochaines élections, il est donc nécessaire pour l’opposition et la majorité, de travailler la main dans la main, pour créer des conditions plus saines à même de réconcilier les citoyens avec la politique et les institutions et de permettre la mise en œuvre de la Constitution. Et ce dans l’objectif ultime d’élire un Parlement plus crédible, représentatif et mieux écouté et de former un exécutif fort et politique, atouts qui font grandement défaut au gouvernement actuel et qui l’empêchent de s’attaquer aux réformes requises et de répondre aux attentes urgentes des citoyens.

Le PPS, la constance dans les positions

Pour ce qui le concerne, le PPS, qu’il soit au gouvernement ou dans l’opposition, ne change pas de positions, conscient qu’il est que son parcours fait partie intégrante de celui du pays tout entier avec ses succès et ses échecs, ses déboires et ses manquements. C’est pourquoi, le parti se félicite où qu’il soit, des réalisations positives au profit du pays et du peuple.

Le Maroc face à des problèmes inédits : bouleversements mondiaux ; Covid19 ; sécheresse

Le Maroc est confronté à des problèmes sérieux et exceptionnels dus notamment aux bouleversements au niveau de la situation internationale, aux répercussions de la pandémie du coronavirus, et à l’état de sécheresse qui sévit dans le pays.

Sans ignorer de telles circonstances et tout en espérant plein succès au gouvernement, auquel le PPS n’a pas voulu participer comme il n’a pas reçu d’offre dans ce sens, le Parti du Livre estime que le succès de l’équipe actuelle est celui du pays tout entier.

Et tout en critiquant dans le cadre de l’exercice de son rôle constitutionnel, le PPS fait des propositions sans surenchère au gouvernement. Tout diagnostic de la situation doit être suivi de l’ouverture de la voie de l’espoir et de l’optimisme.

Le gouvernement se doit d’affronter la crise au lieu de se contenter de la justifier

S’adressant au gouvernement, le Secrétaire Général du PPS l’a appelé à affronter la crise au lieu de l’expliquer et de la justifier. Il n’a pas d’autre choix que d’assumer ses responsabilités, supporter le poids de la conjoncture difficile et montrer sa capacité créative des solutions pour mettre en œuvre les réformes nécessaires.

A travers l’histoire, les crises ont toujours été un moment d’innovation, de progrès et de développement, quand elles sont correctement comprises et exploitées pour en tirer les enseignements nécessaires.

Le gouvernement doit stopper la flambée des prix….

C’est ainsi que le gouvernement est appelé à ne pas rester les mains croisées sans rien faire pour prendre des mesures fortes pour stopper la flambée des prix dont les premières victimes sont les pauvres et les couches moyennes. Quant au traitement de la sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire, il ne peut pas être ajourné en attendant la fin de la crise actuelle qui risque de perdurer ou d’être suivie par d’autres crises plus fortes.

Le gouvernement a fait certes sien le slogan de «l’Etat social» et a pris le document du nouveau modèle de développement comme référentiel.

Tout en respectant ce choix, force est de constater que rien de nouveau n’a été entrepris, à l’exception toutefois de quelques mesures ordinaires en cette conjoncture exceptionnelle à tous les égards qui sont loin d’assurer la protection du pouvoir d’achat des Marocains, de promouvoir l’économie nationale et de l’immuniser contre les chocs. Les Marocains attendent toujours que le gouvernement leur explique un jour ce qu’il a fait et ce qu’il n’a pu faire.

Les ménages marocains ont en réalité commencé à perdre patience. Ailleurs, les gouvernements sont intervenus pour réduire les prix, protéger les marchés intérieurs contre les spéculations, utiliser l’outil fiscal, mettre en œuvre la solidarité nationale, procéder à la promotion de l’économie, assurer l’immunisation de la sécurité énergétique, protéger le pouvoir d’achat des citoyens et leur accorder le soutien nécessaire.

Il ne s’agit pas de pays socialistes ou pseudo socialistes, mais de pays foncièrement capitalistes.

Mais pourquoi donc le gouvernement refuse toujours de prendre des mesures concrètes contre la flambée des prix ?

Après avoir posé la question de savoir pourquoi le gouvernement marocain n’a pas osé prendre des mesures audacieuses pour stopper la flambée des prix, le SG du PPS a expliqué que ce dernier aurait dû entre autres utiliser les recettes supplémentaires pour financer des actions fortes et à impact positif et palpable : en partie pour soutenir la caisse de compensation, en partie pour financer le chantier social, en partie pour soutenir directement les familles pauvres et dépourvues de tout revenu.

Le gouvernement avance entre autres justifications le fait que le budget allait être négativement impacté, voire débordé par des dépenses supplémentaires en contrepartie de recettes insuffisantes. Alors que les recettes fiscales et les transferts des Marocains du Monde ont connu des améliorations et que le secteur du tourisme a connu un début de rétablissement. S’ajoute à cela le rendement croissant du secteur des phosphates.

Le gouvernement doit avoir l’audace nécessaire pour aller chercher l’argent la où il se trouve

Et Mohammed Nabil Benabdallah de souligner que le gouvernement n’a qu’à faire preuve d’audace et d’aller chercher l’argent là où il se trouve en imposant les grandes sociétés pour avoir de quoi financer tous les projets sociaux y compris le chantier de la couverture sociale, la réforme de la santé et de l’enseignement et le soutien matériel des ménages dans le besoin. Font partie de ces grandes entreprises qui accumulent les profits et réalisent des bénéfices exorbitants lors de cette crise de la pandémie les sociétés des carburants et des télécommunications. Et ce pour la stabilité du pays, qui n’a pas de prix.

Le gouvernement doit en deuxième lieu réaliser la réforme fiscale tant attendue et mettre fin à la fraude et l’évasion fiscales.

Tout en souhaitant à ce gouvernement plein succès, il n’a pas caché sa déception à l’égard du rendement faible de cette équipe composée de trois partis politiques, de l’absence du discours politique, démocratique, le mutisme à propos des droits humains et des questions de l’égalité homme-femme ainsi que pour la disparition du discours concernant la réforme de l’espace politique, dont la majorité des réformes ne nécessitent ni budget ni dépenses.

La situation du pays requiert une alternative démocratique et progressiste complète

Au-delà des propositions avancées pour résoudre la crise du pays à travers un effort financier, le Parti du Progrès et du Socialisme reste convaincu que la situation requiert plutôt une alternative démocratique et progressiste complémentaire à même d’assurer la réalisation des réformes économiques, sociales et politiques nécessaires en complément des acquis réalisés dans tous les domaines.

Ce que le congrès propose dans son document politique :

L’alternative que le PPS propose dans le cadre du document politique et programmatique doit permettre au pays de faire face à la situation actuelle et future.

Il importe dans ce cadre de placer l’homme au cœur de l’œuvre de développement, à travers la mise en œuvre effective du concept de l’Etat social. Ceci signifie que le service public, l’école publique et l’hôpital public doivent jouer pleinement leur rôle. Il est également nécessaire d’assurer une répartition équitable des richesses et créer les conditions de succès du chantier de la protection sociale en lui assurant les moyens pour la pérennisation du financement. Il est important de promouvoir la justice sociale et spatiale en utilisant notamment l’outil fiscal pour une meilleure réparation des revenus et en luttant contre la pauvreté et la précarité, sans oublier d’investir dans l’économie du savoir, d’accorder à la situation des jeunes l’intérêt qu’ils méritent et de promouvoir le plus loin possible la démocratie territoriale.

Au PPS, on ne réclame pas la répartition de richesses qui n’existent pas. C’est pourquoi, le parti avance à travers son alternative des propositions pratiques pour la réalisation d’une croissance économique continue et capable de résister aux chocs et aux crises et d’assurer la protection de la souveraineté économique nationale.

Une telle entreprise requiert notamment l’existence d’un secteur public stratégique qui constitue la locomotive qui oriente et intervient dans le développement et ce à côté d’un secteur privé fort et responsable au sein duquel l’entreprise nationale bénéficie du soutien productif nécessaire et qui œuvre pour la recherche des moyens les plus adéquats pour trouver une solution à la question du secteur informel.

C’est pourquoi, il importe d’accorder la priorité à la souveraineté industrielle, alimentaire et énergétique, à l’investissement dans les industries numériques et les métiers d’avenir et de réorienter les banques vers le financement des secteurs les plus productifs.

L’alternative du PPS repose aussi sur l’environnement et la promotion de l’économie verte comme élément nécessaire à la transformation des modes de production et de consommation à travers la poursuite d’une politique audacieuse visant la préservation des ressources naturelles et le renforcement des étapes de la transition énergétique.

Pour sa part, la problématique de l’eau occupe une place de choix dans cette alternative du PPS, compte tenu de cette période de sécheresse qui frappe le pays et des effets destructeurs des changements climatiques. Des mesures fortes sont en effet indispensables pour faire face à cette situation à travers la diversification des ressources d’alimentation en eau, le changement de la culture sociale et des modes de consommation à l’égard des ressources en eau pour assurer la sécurité hydraulique nationale et garantir à tous les Marocains l’accès à l’eau potable.

Toutefois et quelle que soit la qualité technique des politiques publiques dans ce domaine, elles resteront sans impact si elles ne sont pas accompagnées par de grandes décisions visant à améliorer la gouvernance et assurer un climat propice aux affaires. Pour ce faire, il importe de mettre en œuvre l’Etat de Droit dans le domaine économique et de combattre la prévarication, la rente et toutes les pratiques économiques fondées sur le monopole et contraires aux règles de la concurrence loyale sans oublier de réaliser au plus vite une véritable réforme de la justice et de l’administration sur les plans moral, gestionnaire et numérique.

Le succès de toutes les reformes requiert l’existence d’un espace démocratique propice

Tout en appelant à des réformes et à des changements, le PPS rappelle que leur succès requiert en dernier ressort l’existence d’un climat propice à la démocratie et aux droits humains.

C’est ainsi qu’il recommande d’élargir les libertés, d’adapter le système des droits humains avec les référentiels constitutionnels et universels, de respecter la liberté de presse, d’élever la participation de la société civile et de la démocratie participative et de promouvoir l’égalité homme-femme.

Le PPS appelle aussi à cette occasion à clore définitivement certains dossiers regrettables concernant aussi bien des mouvements sociaux que des journalistes.

Le parti considère dans le même ordre que la culture constitue un élément décisif dans la réforme et l’édification démocratique et qu’elle requiert à cet égard un investissement intelligent et productif dans la diversification et l’enrichissement des composantes et des affluents de la culture marocaine. En un mot, la culture mérite qu’on en fasse un secteur économique à part entière au sein duquel les artistes et les créateurs jouissent de tous leurs droits et d’un intérêt particulier.

Dans ce cadre, l’amazighité doit occuper la place qui lui revient à travers notamment la mise en œuvre des acquis qui lui sont reconnus.

Le pays a donc besoin d’un véritable espace démocratique fort par ses institutions et ses élites, qui doivent être capables de porter toutes les réformes proposées.

La réussite de l’alternative démocratique requiert l’unité et des alliances appropriées

La réussite des propositions contenues dans le document de l’alternative démocratique du PPS requiert avant tout une action unifiée et de fortes alliances avec toutes les forces qui s’y reconnaissent. Pour ce qui le concerne, le PPS a de tout temps accordé la priorité à l’intérêt supérieur du pays et du peuple dans la recherche de ses alliances.

   Compte tenu du recul et du va-et-vient que connait le processus démocratique et du fait que les réformes sont presque au point mort, le PPS estime qu’il est de son devoir d’intensifier la lutte au cours de cette étape pour faire avancer les choses et sortir de cet impasse dans la perspective d’aller vers les réformes démocratiques requises, promouvoir  le développement du pays et parachever l’édification de l’Etat national et démocratique.

Le PPS souligne à cet égard la nécessité pour les forces démocratiques de réunifier les rangs. Il estime aussi qu’il est nécessaire d’œuvrer pour unifier la gauche et d’élargir la logique et le concept des alliances pour intégrer le mouvement social et citoyen qui porte des revendications justes visant au renforcement et au respect des droits de l’homme, à la promotion de l’égalité, des droits des jeunes, de l’environnement et autres.

La fidélité du PPS a son identité socialiste et progressiste

Tout en étant attaché à son identité socialiste et progressiste avec ses dimensions patriotique, démocratique et environnementale, le PPS réaffirme son ouverture sur les expériences humaines rénovées.

Il œuvre inlassablement pour continuer à jouer son rôle en tant que force de proposition qui pratique la politique avec militantisme, engagement et éthique au service de l’intérêt supérieur du pays et du peuple, de la classe ouvrière, des travailleurs manuels et intellectuels et de toutes les couches laborieuses et démunies.

Le parti considère que la réforme est sa raison d’être et une finalité pour lui. Il milite sans cesse pour préserver son identité et ses valeurs de base.

Le parti du livre se félicite à présent de l’extension de son rayonnement géographique et de ses résultats électoraux. Il estime toutefois qu’il est de son devoir de faire son autocritique pour déceler ses insuffisances et ses échecs et d’élaborer les solutions pour les résoudre et les dépasser.

Il estime dans ce cadre que le PPS est tenu d’améliorer son modèle organisationnel et les méthodes de gestion de ses affaires outre les formes de sa communication pour tirer profit de l’espace numérique, renforcer ses capacités d’encadrement des femmes et des jeunes, réussir le pari de son enracinement dans les milieux professionnels et interagir à temps avec les mouvements sociaux, les encadrer et les conduire.

Toutes ces défaillances et lacunes définies requièrent des efforts supplémentaires de la part du parti pour les résoudre dans la perspective de renforcer sa présence et son attractivité et être au diapason des mutations rapides de la société.

M’barek Tafsi

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