Le député Tourabi à la première Chambre

a indiqué, en réaction, mardi, aux propos du chef du gouvernement sur le dialogue social, que la participation des syndicats des travailleurs, des employeurs et du gouvernement est indispensable pour la réussite négociations et la consolidation de l’édifice démocratique dans le pays.
Aux yeux du GPD, a-t-il dit, il n’y a pas de dialogue social sans la participation de toutes les parties qui doivent contribuer chacune de son côté à faire avancer les négociations au sujet de toutes les questions posées.
Selon le député, ce dialogue doit se dérouler en deux étapes dont la première se situe au niveau de l’élaboration des projets de lois de finances, lesquels définissent les grandes lignes de la politique générale du gouvernement pendant une année.
A ce stade, la participation de toutes les parties est indispensable pour permettre notamment aux syndicats des travailleurs et aux employeurs de s’exprimer et de mieux saisir la situation réelle de l’économie du pays avant de présenter leurs propositions et d’engager des négociations au sujet des questions qui surgissent.
La deuxième étape représente en fait la phase finale d’exécution des lois de finances. Elle doit être l’occasion de faire le point de la situation de ce qui été exécuté et de procéder à l’évaluation des réalisations dans le but de mettre au point une nouvelle vision pour le traitement des questions posées et dont il faut tenir compte dans le prochain projet de loi de finances.
Sans dialogue social, il est difficile sinon impossible de procéder à un certain nombre de réformes dont celles des régimes de retraite, de la caisse de compensation, de la fiscalité et de la loi sur la grève, a-t-il poursuivi.
Selon le député, la réussite du dialogue social est de nature à améliorer l’image du pays et à renforcer sa position au niveau international pour lui permettre de faire face à ses adversaires et de consolider ses relations avec ses partenaires en Afrique et en Asie.
Pour le député, le traitement de certains dossiers ne doit en principe rien couter au budget de l’Etat dont en premier lieu le positionnement du secteur informel, lequel doit être restructuré pour mieux participer au développement du pays.
Evoquant la situation des travailleurs, le député a estimé nécessaire pour toutes les institutions nationales d’œuvrer en vue de contribuer à la protection de leurs droits économiques et sociaux dont les libertés syndicales et le droit à des négociations collectives. Il a à cette occasion appelé à doter l’inspection du travail des moyens nécessaires pour lui permettre de s’acquitter de sa tâcher, rappelant que le pays ne dispose en l’état actuel que de 500 inspecteurs du travail relevant du ministère de l’Emploi et de 100 inspecteurs et 42 contrôleurs relevant de la CNSS, chargés de quelque 750.000 unités et entreprises.
Et le député d’appeler à la tenue d’un colloque national pour débattre de long et large de la problématique dans son ensemble dans la perspective de dégager un contrat social fondé sur les propositions de toutes les parties dans le but ultime de créer dans le pays un climat plus propice à l’investissement et à la croissance.

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