Le plan d’autonomie, un tournant pour parvenir à un règlement politique

Si le référendum d’autodétermination avait été demandé, en 1966 par l’ONU, alors que le Sahara était marocain et était réclamé, notamment, par le mouvement national, cette revendication a été détournée par la Libye de Kaddafi et l’Algérie de Boumediene, alors que le monde était connu par une bipolarité et la guerre froide entre l’Occident, piloté par les USA, et les pays socialistes de l’époque, URSS en tête.

Feu Sa Majesté Hassan II avait accepté, en 1992, l’organisation d’un référendum au Sahara marocain, sur conseil de François Mitterrand, alors président de la République française, qui était convaincu de l’issue positive de la consultation référendaire en faveur du Maroc, conformément à l’histoire et à la justice.

Mais après plus d’une décennie de tergiversations et de manœuvres politiciennes d’Alger et ses mercenaires, SM le roi Mohammed VI a tiré, après mûre réflexion,  les conséquences de ce jeu politicien qui éternisait le conflit, et a abouti à l’impossibilité de définir les listes électorales de manière démocratique. Les adversaires, pour ne pas dire les ennemis, du Maroc voulaient imposer un corps électoral sur mesure, qui excluait des pans entiers de Sahraouis de se prononcer sur leur avenir.

Le nouveau roi a donc mis un terme définitif au plan machiavélique de l’Algérie et ses protégés qui, en fait, ne veulent aucune solution mais seulement faire perdurer le conflit pour préserver leurs intérêts.

Officiellement, le Maroc a abandonné l’option référendaire en 2007, face à l’impossibilité de tenir la consultation de manière démocratique, avec un corps électoral crédible. Car les adversaires du Maroc avaient tout entrepris pour exclure des tribus sahraouies entières de la consultation référendaire, tout en inscrivant leurs mercenaires en provenance des pays limitrophes de l’Algérie (Mali, Niger, Mauritanie, …), y compris des sahraouis originaires des rguibates de l’Oriental, nomades emprisonnés qui se déplaçaient, à la recherche de pâturage, entre les territoires algérien et marocain.

Les multiples anomalies peuvent être brillamment illustrées par la contradiction criante entre le refus des chioukhss du «polisario» d’inscrire le père de Mohamed Abdelaziz, alors que son fils, le chef des mercenaires, figurait dans les listes électorales.

11 avril 2007, le tournant

C’est ce qui a poussé le Roi du Maroc à proposer, en date du 11 avril 2007, un plan d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, comme solution politique réaliste pour mettre fin à un conflit handicapant qui paralyse la relation avec Alger et asphyxie le Maghreb et les aspirations historiques de ses peuples.

La proposition marocaine anticipe positivement et table sur le compromis comme solution politique, qui fait jouir nos provinces sahariennes d’une autonomie régionale, comme cela existe dans certaines démocraties, notamment européennes.

Depuis, l’idée a fait merveilleusement son chemin. Depuis, l’ONU et son Conseil de sécurité réaffirment, à chaque résolution, la crédibilité et le réalisme de la proposition marocaine.

Des termes que nous retrouvons dans toutes les résolutions onusiennes qui rappellent «la proposition marocaine présentée le 11 avril 2007 au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies» et «se félicitent des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement».

Rien que dernièrement, l’ONU a noté et s’est félicitée «des mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laâyoune et de l’interaction entre le Maroc et les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies».

Les grandes réalisations effectuées durant cette double décennie  du nouveau règne ont changé la donne politique mais aussi le visage économique, social et culturel de nos provinces du Sud.

Après les efforts accomplis par feu SM Hassan II, en matière d’édification des infrastructures dans Oued Eddahab et la Sakia Al Hamra,  la régionalisation avancée progresse et, surtout, dans le sud marocain, objet de la plus grande sollicitude royale.

Nombreux sont les observateurs étrangers, très objectifs, qui reconnaissent les énormes progrès que les régions sahariennes marocaines, Laâyoune et Dakhla notamment, objet d’une grande admiration internationale, y compris pour ceux qui n’ont pas une sympathie avec la cause marocaine.

Alors qu’en face, à Tindouf, l’attitude algérienne et de ses sbires ne fait qu’aggraver les souffrances des populations maintenues, malgré elles, dans la privation et l’attente de l’aide humanitaire extérieure, systématiquement détournée par une mafia algéro-polisarienne, qui refuse un recensement dans les camps de Tindouf,  malgré les multiples appels de la communauté internationale.

Par ailleurs, le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine, après la politique de la chaise vide qui a duré quelques décennies, a permis une nette avancée de la cause patriotique marocaine qui revient en force à l’international, par l’abandon de la reconnaissance de la prétendue RASD et l’adhésion, plus large, au plan d’autonomie marocain, qui fait bien son chemin, en Afrique mais aussi sans le continent latino-américain, jadis soumis au chantage et à la surrenchère algériens.

Mohamed KHalil

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