L’ouverture de consulats africains à Laayoune et Dakhla
L’ouverture de Consulats généraux de pays frères et amis africains à Laayoune et Dakhla relève d’une démarche souveraine exprimant dans son essence un soutien fort, explicite et sans équivoque à la marocanité du Sahara, a affirmé l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, M. Youssef Amrani.
«Aujourd’hui, par le soutien grandissant de la communauté internationale, le Maroc ne fait que confirmer une fois de plus la légitimité qui lui revient de droit à travers les clartés et les justesses des positions majoritairement résonantes au cœur du concert des Nations», a déclaré M. Amrani dans une interview exclusive accordée mardi à MGH Partners.
Interrogé sur ce ballet diplomatique maroco-africain, le diplomate relève qu’il est de notoriété que l’Histoire, le Droit et la volonté du peuple ont toujours cramponné cette marocanité qui ne saurait être assujettie à un quelconque marchandage. Le Maroc jouit d’une crédibilité et d’une place privilégiée sur l’échiquier diplomatique du Continent et au-delà, fait-il constater.
«Il est par conséquent naturel que nos partenaires entendent engager des relations autrement plus fortes et substantielles avec le Royaume dans le cadre d’une coopération féconde et mutuellement avantageuse», note-t-il.
Et d’ajouter que le Maroc a une expérience, une expertise, une vision et un volontarisme qui lui confèrent une attractivité certaine d’autant plus que l’ouverture et le dialogue ont toujours été les constantes d’une diplomatie marocaine orientée sur l’autre, le frère, l’ami, le proche.
L’ambassadeur relève, à cet égard, que «sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a clairement démontré qu’il ne conçoit pas son avenir en dehors de celui de ses frères et sœurs africains, chose que nos partenaires nous le rendent bien».
«N’en déplaise à certaines parties, largement minoritaires qui s’obstinent par idéologie ou intérêts politiciens à remettre en question l’intégrité territoriale du Royaume, le Maroc est conforté dans son approche par un consensus international éminemment favorable à sa cause et par continuité au processus politique engagé sous l’égide exclusive du Conseil de Sécurité des Nations Unies», affirme-t-il.
Il estime que la dynamique engagée au sein de l’enceinte onusienne pour parvenir à une solution politique «ne saurait souffrir outre mesure des positions réfractaires d’une minorité qui, en s’isolant du consensus, s’isole de la pertinence pour rester attaché à des concepts caducs qui sont autant leurres qui n’aveuglent que ceux qui les prônent».
Pour l’ambassadeur, les messages qui président aujourd’hui des évolutions internationales sur le dossier de la question nationale, sont ceux du réalisme, du pragmatisme et du compromis. «D’ailleurs la dernière résolution 2548 du Conseil de Sécurité vient dans sa substance conforter leºMaroc dans son approche en réaffirmant que la seule option qui vaille est celle d’une solution politique réaliste, pragmatique et durable qui repose sur le compromis», note-t-il, soulignant qu’en tout évidence, le Conseil écarte de nouveau et définitivement, par cette résolution, toutes les options inapplicables.º
Il fait constater que le Maroc fidèle à ses engagements et crédible dans ses démarches «ne dévie pas d’une once du cadre et du référentiel onusien auquel il adhère et se conforme pleinement en dépit des agissements éperdument transgressifs de certaines parties prenantes au différend régional». «Le Droit prône sur la manipulation, le consensus prône sur les isolements, le sérieux prône sur l’incohérence, alors je ne me fais guère de soucis là ou d’autres ne devraient guère se faire d’illusions», conclut-il.