Le Raja lésé au Nigéria, la CAF doit réagir

Le Raja Casablanca est plus que jamais proche de la qualification en finale de la Coupe d’Afrique de la CAF. Il lui suffira de confirmer la victoire de (0-1) dans le fief d’Enyimba nigérian lors de la première manche du dernier carré.

On peut donc espérer la fin de rupture avec les titres. Aujourd’hui, un nouveau sacre du Trophée de la CAF se dessine. Demain, les Verts pourront renouer avec la Ligue des Champions qu’ils ont remportée à 3 reprises, tout en confirmant leur statut de club marocain le plus titré à l’échelon africain.

Le Raja, qui a infligé à Enyimba sa première défaite de la saison à domicile, réussit ainsi son 5e succès à l’extérieur après ceux réalisés dans les fiefs de Nouadhibou, Zanaco zambien, ASEC ivoirien et CARA Brazzaville.

Le mérite revient aux joueurs et au staff technico-administratif dont l’entraîneur espagnol Garrido qui souhaite récidiver après avoir remporté le même trophée de la CAF en compagnie d’Al Ahly du Caire. Le mérite revient également à 3 hommes de terrain qui ont accompagné le Raja au Nigéria. Il s’agit de l’ancien joueur Youssef Safri qui épaule aujourd’hui Garrido, Fathi Jamal qui revient également pour s’occuper de la direction sportive et Haj Abdeslam Hanat, chef de délégation, qui est de retour après avoir contribué à l’âge d’or du club des Verts.

Le Raja était donc entre de très bonnes mains. Seulement des choses nuisant encore au football sont toujours de mise en Afrique. Car le Raja a vécu un déplacement des plus épuisants et entaché par des comportements malsains des voisins nigérians, ce qui n’a rien à voir avec le déroulement d’un match international de football.

Des bâtons ont été mis dans les roues des Rajaouis depuis qu’ils ont mis leurs pieds sur le sol nigérian. Les problèmes ont commencé avec l’absence des dirigeants ou représentants d’Enyimba à l’aéroport pour l’accueil de l’équipe adverse et l’accompagnement vers sa résidence.

Cerise sur le gâteau, le bus des policiers devant escorter le Raja vers le terrain d’entrainement et celui du match officiel, comme le stipulent les lois en vigueur de la CAF, est tombé en panne.  Le Raja ou n’importe quel groupe étranger ne peut pas se déplacer sans l’escorte des policiers pour cause de la sécurité qui n’est pas souvent assurée. Un voyage ennuyeux et dangereux d’une durée de plus de 3 heures pour un trajet de seulement 70 km. Après moult discussions, les policiers ont abandonné leur bus pour monter dans celui du Raja et faire le voyage ensemble…  Ce qui a contraint le Raja à louper la majeure partie de son programme.

L’entrée et la sortie du stade ont été faites dans de mauvaises conditions à tel point qu’il n’y avait même pas de l’eau dans les vestiaires. Après le match, les joueurs du Raja ont pris leur douche avec de l’eau minérale… Une véritable honte!

La CAF et son nouveau  président, Ahmad Ahmad, ne doivent pas rester à l’écart. Ils doivent réagir le plus tôt possible. Des sanctions urgentes sont à prendre contre les malfaiteurs afin de limiter les dégâts, dans l’espoir de ne plus voir de tels agissements dans notre foot africain…

Rachid Lebchir

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