Les dettes financières des ENF ralenti en 2020

Un rapport de BAM, ACAPS et AMMC

Le rythme d’évolution annuelle de la dette financière des entreprises non financières (ENF) a ralenti à 2,4% en 2020, totalisant près de 807,7 milliards de dirhams (MMDH), ressort-il du rapport 2020 sur la stabilité financière, publié par Bank Al-Maghrib (BAM), l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).

Ce ralentissement, qui s’expliquerait par la baisse voire l’arrêt d’activité résultant des effets de la pandémie, concerne à la fois la croissance de la dette financière des entreprises privées (3,5%) et celle des entreprises publiques (0,3%), précise la même source.

Ledit rapport indique aussi que la troisième enquête menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) en janvier 2021 dans le cadre du suivi des effets de la crise du nouveau coronavirus (Covid-19) sur l’activité des entreprises, révèle en effet que plus de 16% des entreprises ont été en arrêt définitif ou temporaire au terme du second semestre de 2020.

En dépit de la décélération de l’endettement financier des entreprises, le ratio de leur dette rapportée au produit intérieur brut (PIB) a connu une hausse à 74,1% à fin 2020 après son maintien à 68,4% en 2018 et 2019. Cette évolution est imputable à la forte contraction du PIB en 2020 dans le sillage de la crise sanitaire.

Pour sa part, l’endettement financier des entreprises privées, constituant les deux tiers de la dette financière globale des entreprises non financières, s’est établi à 531,4 MMDH à fin 2020, soit 49,6% du PIB. Cette évolution s’explique essentiellement par le ralentissement de leur dette bancaire de 6,1% à 3,3% d’une année à l’autre.

S’agissant de la dette financière des entreprises publiques, son rythme de progression poursuit sa tendance baissière entamée depuis 2015, en marquant un léger accroissement de 0,3% en 2020 pour atteindre 276,3 MMDH, soit 25,8% du PIB après 23,9% à fin 2019. Cette décélération est imputable au recul de la composante extérieure de leur endettement financier qui s’est repliée de 2% après une baisse de 1,1% en 2019.

Quant aux emprunts bancaires des entreprises non financières, ils ont ralenti à 2,8% pour s’établir à 525,4 MMDH, représentant 48,2% du PIB, en hausse de 3,9 points de pourcentage par rapport à 2019. La part de la dette bancaire des entreprises s’est maintenue autour de 65% de leur endettement financier global.

Par ailleurs, la dette bancaire contractée pour des besoins de financement des biens d’équipement (représentant 48% de la dette bancaire globale à fin 2020) ainsi que celle destinée à financer la promotion immobilière ont marqué respectivement un recul de 2,6% et 0,5%.

Pour ce qui est de la composante extérieure de l’endettement des ENF, représentant une part de 25% de leur dette financière globale, elle a poursuivi sa tendance baissière avec une contraction en 2020 de 2,9% à 198 MMDH.

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