À maintes reprises, on eut dévoilé nombre de dysfonctionnements dans la gestion des affaires publiques de la commune urbaine d’Aït Melloul.
Les infractions relevées, en particulier au niveau de l’urbanisme dont est responsable le conseiller en charge de ce secteur, ne sont désormais connues de tout le monde. Il s’est avéré que la tutelle ne cessait de rappeler à l’ordre le conseil, à travers des requêtes sur tel ou tel projet.
Avec une indifférence exaspérante, celui-ci ne donnait pas suite aux missives relatives à ces anomalies procédurières constatées. Face à ces négligences, les services de la province s’étaient montrés «malléables», espérant toujours que les décideurs de la commune en question, allaient se rendre à l’évidence.
Ce n’est qu’après intervention du chef de gouvernement auprès des «siens» qu’ils ont répondu très tardivement aux requêtes de l’Autorité locale. Mais, en profitant de cette «tolérance», les responsables de la commune n’ont pas cessé de récidiver sur des manies ayant trait aux irrégularités. Le récent cas du détournement flagrant du projet destiné à un quartier non ciblé, au lieu d’un autre auquel la commission local de l’INDH avait porté son choix définitif, selon les critères concertés et convenus auparavant. Cet acte «illicite» est dicté, croit-on bien savoir, par le fait que cette position arbitrairement conquise serait beaucoup plus rentable.
Devant la série d’entorses aux lois en vigueur, les services de l’Intérieur ont soumis les rapports d’inspection, chargé le gouverneur de procéder à la révocation du président du conseil communal et deux conseillers dont le responsable direct de l’urbanisme et poursuivre les procédures pénales. Il est à rappeler que des membres des deux communes avoisinantes, à savoir de Dcheira et d’Ait Melloul de la même obédience politique, échangent des lots en vue de créer des amicales respectives pour pouvoir faciliter les dispositions d’octroi et de réception avant même l’achèvement des travaux afin de bénéficier illicitement des exemptions fiscales.
Une attitude entachée de fraude qui permet à certains modestes fonctionnaires de la commune de devenir des milliardaires par le biais de l’accaparement des deniers publics, au détriment des recettes communales. Les trois «mis en cause» seraient aujourd’hui auditionnés par les magistrats du tribunal administratif pour exposer leurs arguments. Cependant, l’étau est déjà resserré sur les auteurs de ces bavures aussi claires comme l’eau de roche. Les prêches coraniques n’ont jamais incité à la malversation!