Les raisons de la baisse des Réserves de change

Les réserves de change accusent une baisse depuis le début de l’année 2017. En effet d’une semaine à l’autre les réserves de change se déprécient de 2% à 214,9 milliards de dirhams, soit le niveau le plus bas sur les 12 derniers mois. Plusieurs facteurs expliquent ce retournement de tendance, indique Bank AL Maghrib dans son rapport hebdomadaire.

Entre la semaine du 19 mai et celle du 24 du même mois, les réserves internationales nettes se sont établies à 237,1 milliards de dirhams pour baisser de 2% une semaine plus tard. C’est principalement l’aggravation du déficit commercial qui s’est creusé de 17,5% sur les quatre premiers de 2017. L’augmentation plus rapide des importations de+10% pendant cette période par rapport à une hausse moins importante des exportations qui s’élève à peine de 5% est également à l’origine de la chute des réserves internationales nettes en 2017. Le taux de couverture est passé de 60,1% à 57,4% entre fin avril 2016 et la même période 2017.  A souligner que les importations des produits énergétiques  ont représenté   plus de 57% de  l’ensemble des importations au cours de cette période. L’essentiel des exportations a porté sur les produits des phosphates, l’agroalimentaire et l’industrie.

Parallèlement, la baisse  des réserves de changes est la résultante de la dépréciation des recettes voyages, MRE et  des flux nets d’investissement directs étrangers. Les deux premières rubriques ont accusé une baisse respective de 4,5% à 17 milliards de dirhams  et de 3,3% à 18,5 milliards de dirhams. Leur couverture du déficit commercial est ainsi passée de 70,7% à 57,9% entre 2016 et 2017. Dans la même tendance, l’on remarque que les recettes des investissements directs étrangers ont chuté de 14,7% soit -1,6 milliards de dirhams soit autant de devises en moins.

A signaler que les banques marocaines affichent une situation nette de change négative au premier trimestre 2017 ce qui oblige Bank Al Maghrib à servir 9 fois plus de devises durant le premier trimestre qu’au premier trimestre de 2016.

Fairouz El Mouden

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