Révolution du Roi et du Peuple et Fête de la Jeunesse
Mohamed Khalil
Après le 14 août, date de la récupération de nos provinces de Oued Eddahab, place à deux grands événements de forte ampleur : la Révolution du Roi et du Peuple et la Fête de la Jeunesse. Ce sont des moments chargés de souvenirs et de symboles pour l’ensemble des Marocaines et des Marocains, toutes générations confondues.
Cette semaine sera marquée par la célébration, ce mardi, du 71ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, et donc du 20 août 1953, date phare dans la lutte du peuple marocain et de la Famille royale contre le protectorat. Il sera suivi mercredi, par la célébration de Fête de la jeunesse, qui coïncide avec le soixantième et unième anniversaire de SM le Roi Mohammed VI.
Pour rappel, le 20 août 1953 est entré dans l’histoire nationale et internationale avec l’exil, sous la contrainte des autorités d’occupation françaises, de Feu Sa Majesté Mohammed V et de la famille royale en Corse puis à Madagascar. Un choix royal, patriotique, face au chantage colonial. Le défunt souverain avait préféré l’exil à la capitulation et à la trahison de son peuple.
Il paiera chèrement le prix de son engagement auprès de son peuple et du mouvement national marocain qui était intransigeant sur l’indépendance du Maroc.
Avec la famille royale, le Roi Mohammed V a séjourné à Zonza et surtout à l’Ile de Rousse en Corse, et ce pendant presque six mois d’exil.
La famille royale connaitra la privation, l’isolement et une surveillance rigoureuse et constante, du fait de la proximité méditerranéenne du Maroc et la recrudescence, sans précédent, de la lutte armée réclamant le retour du Sultan Mohamed Ben Youssef et la fin du Protectorat, instauré en 1912.
C’est ce qui poussa le Protectorat à exiler la famille royale à Madagascar, à partir du mois de février 1953.
Le Roi libérateur, lui, restera loin du pays, depuis le 20 août 1953 jusqu’au 18 novembre 1955, après avoir durement négocié l’indépendance du Maroc, alors que le colonialisme avait pris une autre allure, avec une nette dépendance politique et économique.
Un accueil national exceptionnel et mémorable sera réservé par le peuple à son Roi et à la famille royale, dans une symbiose populaire inégalée qui marquera la suite des événements.
Une fois libéré du joug colonial, le Maroc allait entamer une phase d’édification d’un Etat indépendant sous la conduite de son Roi libérateur, qui, hélas mourra à l’âge de 51 ans, en 1961.
C’est feu Sa Majesté Hassan II qui prit les rênes du pays et se distingua par une véritable réunification du pays, dont bien des provinces étaient restées sous l’occupation espagnole (Tarfaya, Sidi Ifni, les provinces sahariennes de Oued Eddahab et de la Sakia Al Hamra…), à l’indépendance en 1956.
Le 20 août est donc synonyme de symbiose entre le peuple et le Roi, avec un hommage particulier à feu Sa Majesté Mohammed V, à la famille royale et au mouvement national pour leurs sacrifices.
Fete de la jeunesse
La seconde date que nous célébrons, est intervenue une décennie après, presque jour pour jour. Il s’agit du 21 août 1963, date de la naissance de SM le Roi Mohammed VI, qui correspond, depuis 1999 et l’accession du Souverain au Trône de ces glorieux ancêtres, à la Fête de la Jeunesse.
61 ans, déjà… d’un règne sans cesse porteur de réformes, de progrès et de modernité.
Le 21 août est ainsi l’occasion de consolider la démocratie et l’Etat de droit, d’avancer sur les plans politique, économique et social, notamment en faveur de la force de demain qu’est la jeunesse de notre pays. Cela passe par une participation responsable et accrue des jeunes, femmes et hommes, à tous les défis du Maroc moderne.
Une place particulière et chaque jour plus grande devra être donnée aux jeunes pour aller de l’avant dans tous les domaines, soutenus par de grands chantiers où ils ont eu leurs places et avec la mise en place de réformes au sein desquelles ils sont présents, même si d’énormes déficits subsistent dans des domaines cruciaux de la vie du peuple marocain, notamment dans le monde rural, encore parent pauvre du développement au Maroc, ou, encore, dans les périphéries des grandes villes où la modernité et le bon vivre tardent à venir…
Mais, globalement, c’est un gigantesque coup de jeune qui est donné au pays et aux citoyennes et citoyens, qui ont commencé par s’impliquer dans cette œuvre de modernité et de progrès.