Al Bayane : Quelle est la stratégie de l’UIR en matière d’employabilité ?
Noureddine Mouaddib : Nous sommes à un taux d’insertion de 90%. Sur l’ensemble de nos étudiants qui sortent, presque 90% travaillent. C’était un challenge pour nous et c’est aussi une réussite. Dès le départ, nous préparons nos étudiants au monde de l’emploi. Dans le cadre de notre stratégie formation, nous avons développé la partie «soft skills». En effet, 30% du volume horaire est consacré à la communication, à l’entreprenariat, aux langues. Nous accordons beaucoup d’importance aux langues pour que nos étudiants puissent être à l’aise en termes de communication et de culture générale.
Selon vous, pourquoi êtes-vous la première université à être reconnue par l’Etat, alors que d’autres avant vous ne le sont pas toujours?
Tout simplement parce que premièrement la plupart d’entre ces établissements ne faisaient pas de recherche. Les critères qui ont été posés par l’Etat au niveau du décret numéro 2.14.665 exigeaient un certain taux d’encadrement. La plupart des établissements, malheureusement, n’avaient pas un taux d’encadrement de permanents élevé. Si on parle d’un taux d’encadrement élevé, cela veut dire que la masse salariale est très importante. Et si la masse salariale est très importante, c’est qu’ils gagnent moins d’argent. Je ne critique pas le privé. Je dis juste que ce sont des stratégies tout à fait différentes. Notre objectif c’est l’excellence académique, c’est la compétition au niveau de la recherche à l’international. Et nous nous sommes donné les moyens pour y arriver. C’est ce qui nous a permis, en tant que dernier arrivé, à être servi en premier. C’est grâce au résultat en termes de publication, de taux d’encadrement, d’effectif d’étudiants, que nous y sommes arrivés. Il faut savoir que le ministère de l’Enseignement supérieur avait fixé la barre d’éligibilité à 2000 étudiants. Avant de partir, le ministre a descendu la barre à 1000 pour tirer tout le monde vers le haut. C’est dommage !
Quelles sont vos relations avec l’Entreprise?
Aujourd’hui, nous avons de bonnes relations avec l’entreprise, à travers la formation continue, des études, des contrats de recherche. Lorsque nous organisons la Job Fair, nous avons plus de 40 entreprises de premier rang qui sont présentes pour rencontrer nos diplômés et embaucher nos étudiants. D’où les 90% de taux d’employabilité.
Danielle Engolo
