Optimal ?

Le réchauffement climatique est un fait reconnu par les scientifiques et vécu par les populations à travers la planète. Pour l’essentiel, les problématiques liées au réchauffement climatiques sont communes à de nombreux pays avec une relativité des enjeux spécifique à chaque contexte. Elles s’expriment dans nos contrées par, entre autres, la rareté de l’eau, la récurrence de phénomènes extrêmes sous forme de canicules, de sécheresses et de crues, l’appauvrissement du couvert végétal, l’accentuation de l’érosion des sols …etc. Par ses conséquences, le réchauffement climatique fait peser des menaces sur la sécurité alimentaire, la santé des populations, l’intégrité des zones littorales, le maintien de la biodiversité et intensifie les migrations …

Depuis la reconnaissance de l’impact néfaste des activités humaines sur le climat à Rio de Janeiro en 1992, une conférence des «parties» se réunit chaque année depuis 1995. En 2001, la COP7 s’est tenue dans la ville ocre du royaume. Cette année, Marrakech abritera pour la deuxième fois, du 7 au 18 novembre 2016, la «Conférence Of Parties» dans sa 22ème édition. Les parties sont constituées par 195 Etats et par l’Union Européenne.

Après des COP  que l’on peut qualifier de «maigres», la COP 21, tenue à Paris, a produit un accord qui doit être consolidé et constituer la base des négociations pour la transition vers des économies bas carbone.

Après ses ratifications telles que requises par les parties, l’accord de Paris est entré en vigueur juste avant l’ouverture de la COP 22. Il prévoit contenir le réchauffement au maximum à 2°C avec un plafonnement des émissions  de GES et la mise en œuvre d’une «justice climatique». Il s’agira donc pour la réunion de Marrakech de prendre les décisions nécessaires et suffisantes pour garantir sa mise en œuvre.

Un certain nombre de rencontres aussi bien au niveau national qu’international ont été organisées en amont de l‘événement mondial : sensibilisation, participation, fora,  discussions et débats pour impliquer le maximum de personnes dans cette lutte car « plus grande est la connaissance des problématiques environnementales, meilleure est la compréhension des enjeux qui leur sont liés et plus entreprenante est l’action contre le dérèglement climatique.»

Cela étant, il reste beaucoup à faire pour relever le défi climatique et prendre en compte les inquiétudes des environnements fragiles et des sociétés précaires.

« L’alliance  mondiale pour le Climat » pourra-t-elle s’organiser et faire adopter une tendance vers un réchauffement de 1,5°C ou tout au moins le faire accepter par paliers avec des engagements chiffrés pour les années à venir ?

 Pourra-t-on anticiper sur l’introduction d’une référence aux droits de la personne humaine dans le préambule de «l’accord de Marrakech 2016» qui sera conclu à la COP 22?

 Pourra-t-on adopter une dynamique internationale et institutionnelle à même de procéder à une révision des mesures prévues en fonction des évolutions observées ou le climat sera-t-il traité selon le bon vouloir de chaque Etat ? L’atténuation est à ce prix.

Si contraintes il y a, dans quelle mesure la différenciation pourra permettre aux pays en voie de développement de se préserver de «la faute des autres» et de consacrer des efforts conséquents à l’adaptation.

Les moyens mis à contribution pour atteindre les objectifs requis pour faire face au réchauffement climatique et à ses conséquences seront-ils à la mesure des enjeux et seront-ils mis à disposition ou la communauté internationale va-t-elle rester dans «le bénévolat» et «l’assistanat» autant que cela  lui est possible ?

La COP 22 introduira-t-elle des sanctions pour lutter contre les émissions de GES ? Les mécanismes utilisés dans le cadre de la compensation carbone sont-ils efficaces ou constituent-ils des échappatoires aux fossoyeurs du climat de la planète pour ne pas assumer les responsabilités qui leurs incombent ?

D’ici 2020 et après 2020, qu’en sera-t-il concrètement ? Quid du transport aérien et maritime dans cette mobilisation contre le réchauffement climatique ?

Au Maroc qui se met «au service de l’avancement de la lutte contre le changement climatique», ces questions (et d’autres) seront abordées sérieusement dans l’espace bleu de la COP 22 à Marrakech dont l’environnement, la beauté des paysages et la joie de vivre de la population permettront aux négociateurs de se solidariser tous ensemble et d’œuvrer pour un climat de la Terre sous lequel il fera bon vivre pour toute l’humanité.

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