Quand le président du Nord perd le Nord!

Juste après les propos calomnieux perpétrés contre Ismail Alaoui, c’est au tour d’El Houssein Louardi de faire récemment, l’objet de critiques fallacieuses de la part du président du Conseil régional Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Décidément, on s’acharne contre des Symboles du parti du Livre, mais, à chaque fois, l’effet boomerang de ces attaques sournoises ne tarde pas à se faire ressentir. La magie se retourne contre le magicien, dirait-on, en ces cas d’espèce!

Le fameux Ilyas El Omari, puisque c’est de lui qu’il s’agit, se déguerpit enfin, hors de sa «tanière» pour grommeler des ragots nocifs à l’encontre du ministre de la Santé. Mais là encore, le leader «pamiste» fut immédiatement rappelé à l’ordre par l’ancien urgentiste, preuves à l’appui. L’effort colossal qui avait été consenti, bien avant les actuels soulèvements populaires, en direction de cette zone rifaine que le responsable nordique avait le culot de renier, sans avoir froid aux yeux, ne souffre d’aucune contestation. Plus particulièrement, le Centre d’Oncologie, mis en fonction depuis 2008, doté d’un équipement des plus onéreux et d’un staff médical des plus compétents.

Certes, le manque en ressources humaines et matérielles présente toujours un déficit en termes de soins de santé, à même de couvrir tous les besoins exprimés. Cependant, il serait déloyal de minimiser tout ce qui a été fait, à ce propos, dans de rudes conditions, en matière de budgétisation. Il serait également redondant de faire étalage de tous les projets réalisés ou en cours d’accélération, à coups de milliards, aussi bien au niveau du budget paraphé sous les yeux du souverain qu’au niveau des financements additifs pour telle ou telle réalisation. Il convient de souligner, néanmoins, que la pénurie en personnel tant médical qu’infirmier, faut-il le rappeler, demeure, incontestablement, le plus gros handicap de ce chantier d’envergure. A cet égard, il importe de rappeler que le secteur de la Santé s’avère vital et prompt, plus que n’importe quel autre service public. En effet, une fois arrivé au centre hospitalier, le patient ne tolère aucun atermoiement compromettant. Le soin doit être prodigué dans l’immédiat pour ne pas causer la perte de vies de certains malades,au bout de quelques minutes de leur arrivée aux urgences. Nul n’est plus névralgique que ce fait humain, vécu au quotidien!

A-t-on souvent les moyens en effectifs et en logistique pour s’en sortir? Forcément pas ! En conséquence, s’il y a un département qui n’admet nullement la surenchère politicienne, c’est bel et bien celui de la santé. Le président du Nord qui semble-t-il, en perd le Nord, s’enlise, malheureusement, dans le bourbier de la tromperie sordide, en proférant des accusations dont il ne prend même la peine de s’assurer le bien-fondé. Il finit alors par s’infliger la risée de l’opinion publique, après le réajustement affiché publiquement par le ministre de tutelle. «Le moment est mal choisi pour verser dans de telles avances erronées !», rectifiait ce dernier.

En fait, au moment où le torchon brûle dans cette région en forte ébullition et où on cherche, chacun de son côté, à désamorcer les tensions, ce petit malin du Nord dont le Nord est perdu manifestement, s’ingénie à souffler sur les braises de la mutinerie. Hélas, le civisme pudique, la médiation partisane et la maturité politique sont ainsi renvoyés, sans scrupule, aux calendes grecques!

Saoudi El Amalki

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