Tamesna, cette ville qui devait être le projet pilote d’un plan ambitieux de villes nouvelles destinées à désengorger les métropoles surpeuplées, peine à se remplir.
Douze ans après son lancement, cette ville satellite de Rabat devant accueillir 250 000 habitants à l’horizon 2020, n’en compte à ce jour que quelques 50 000. La rencontre organisée, jeudi, à l’occasion du 12e anniversaire du lancement de cette cité a été l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des réalisations au niveau des équipements, des projets de proximité socio-économiques et des espaces verts. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’engouement espéré n’était pas au rendez-vous comme en témoigne le faible afflux de résidants.
Le plan de relance lancé en mars 2013 devait donner un nouvel élan à cette ville. Six ans après, «les projets de proximité socio-économiques se sont bus renforcés dans le cadre de ce plan, marquant ainsi un nouveau départ de ce grand projet urbain», d’après le ministre de l’Habitat, Abdelahad Fassi Fihri. Pour autant, le ministre reconnait que de nombreux défis restent à relever pour faire de Tamesna une ville en mesure d’accompagner l’urbanisation rapide que connait le Maroc. Il va falloir attirer plus d’investisseurs.
A Tamesna, les opportunités d’investissements ne manquent pas, selon Abdelahad Fassi Fihri. La zone industrielle, le marché couvert de 136 magasins avec des bureaux et un espace de loisirs constituent les deux principaux points d’attrait de la ville. A cela s’ajoute un centre d’activités artisanales qui offre 39 ateliers.
L’inter-connectivité de la ville est l’un des atouts de cette ville.
En attendant de nouveaux investisseurs, les participants à cette rencontre ont dressé l’état d’avancement concernant trois projets sociaux: un centre d’accompagnement et de protection de l’enfance, un centre d’orientation et d’assistance aux personnes en situation d’handicap et un espace polyvalent pour les femmes en situation difficile. En outre, un nouveau parc de 10 hectares a été lancé, comprenant un espace pour le skateboarding, deux terrains de proximité, des espaces de jeux pour enfants et des espaces ouverts pour les loisirs et les activités sportives et culturelles.
Al Omrane, porteuse du projet Tamesna, se targue aussi des infrastructures dont dispose la ville, affirmant que celle-ci bénéficie de toutes les infrastructures, routes, électricité et eau potable. La cité dispose également d’une station indépendante d’épuration des eaux usées et d’un réseau de routes la reliant à la capitale, aux routes nationales et à l’autoroute.
Aujourd’hui, 44 administrations publiques sont disponibles à Tamesna, pour répondre aux besoins des citoyens en matière de sécurité, de santé, de sport et de culture. Ainsi qu’un centre de formation professionnelle, un centre de l’Office national de l’électricité et de l’Eau potable, un centre de Gendarmerie royale et un centre de protection civile.
Les espaces religieux, culturels et éducatifs ont été renforcés par la construction de 5 mosquées sur tout le territoire de Tamesna, 1 maison de la culture, 1 maison de jeunesse et 22 établissements scolaires, dont 4 privés. Au niveau sportif, Tamesna compte 5 installations dont 2 centres sportifs avec 5 terrains de proximité, une piscine, un terrain de pétanque et une salle d’arts martiaux. Au niveau de la santé, la ville dispose de 3 centres de santé, dont 1 opérationnel et 2 seront ouverts incessamment.
En ce qui concerne l’environnement, une superficie de plus de 100 hectares a été allouée aux espaces verts, dont 50% déjà aménagée. La ville propose aussi un jardin central de 13 hectares, d’une forêt urbaine en cours d’aménagement et d’un nouveau parc de 10 hectares dont le coup d’envoi de construction a été donné à l’occasion de cette rencontre.
Hajar Benezha